mardi 30 juillet 2013

130730 - MUSIQUE - MONTEVERDI - Le Combat de Tancrède et Clorinde & Trois Madrigaux du Septième Livre


Claudio MONTEVERDI






LE COMBAT DE TANCREDE
ET DE CLORINDE

TROIS MADRIGAUX DU
SEPTIEME LIVRE
Temptro la cetra
Con che soavita
Amor che deggio far

Laerte MALAGUTI, basse
ORCHESTRE DE CHAMBRE DE MAYENCE
sous la direction de
Günter Kehr


MONTEVERDI était déjà au sommet de la gloire quand, en 1624, il révéla à Venise éblouie la perfection du Combat de Tancrède et de Clorinde. Publié ultérieurement dans le Huitième Livre des Madrigaux, ce drame musical est inspiré par un chant de la Jérusalem Délivrée.

LE TASSE y avait conté le tragique combat qui, vit s'affronter le chrétien Tancrède et la sarrazine Clorinde, que le chevalier aimait mais ne put reconnaître sous l'armure. A l'aube, Clorinde tombe mortellement blessée et Tancrède ne découvre son identité qu'en lui versant de l'eau baptismale sur le front.

Tout le génie poétique et dramatique de MONTEVERDI est contenu dans ce court récit musical où triomphe le style monodique représentatif. Sur la scène, les acteurs miment l'action que chante le récitant et n'interviennent vocalement que pour les brefs textes que le poète leur avait attribué. Réduit au quintette à cordes et au clavecin, l'orchestre rehausse l'intensité dramatique de l'action scénique et de son commentaire vocal.

Ainsi est atteinte, avec une stupéfiante économie de moyens, cette prodigieuse et bouleversante expressivité, absolument neuve dans l'histoire musicale, qui fut l'apport révolutionnaire de MONTEVERDI. Tout le drame musical allait naître de ce bref chef-d’œuvre, d'une extraordinaire puissance dans sa concision même.

Pour mieux éclairer l'évolution de MONTEVERDI et le caractère décisif de son apport, ce disque est complété par trois madrigaux du Septième Livre, publié en 1619 : Tempro la Cetra, pour basse soliste, Amor che deggia far, chanson concertante, et surtout l'admirable Con che soavita. Cette pièce pour voix soliste et neuf instruments, d'une rare intensité poétique, atteint la même beauté que la célèbre Lettera d'Amorosa. Cette beauté faite de vérité et de souveraine maîtrise, dont MONTEVERDI eut le secret et qui garde une rayonnante jeunesse.



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