jeudi 29 août 2013

130829 - MUSIQUE - BERLIOZ - Symphonie Fantastique



Hector BERLIOZ





SYMPHONIE FANTASTIQUE
opus 14
« Episode de la vie d'un artiste »



ORCHESTRE NATIONAL DE L'OPERA DE
MONTE CARLO
sous la direction de
Louis Frémaux


Si la date de 1830 évoque bien une révolution, c'est à celle de juillet qu'on pense d'abord, où tomba une couronne. Paris connut pourtant cette année-là, encadrant les Trois Glorieuses, deux révolutions qui firent basculer un autre trône : celui de l'académisme classique. Le 25 février 1830, c'est la bataille d'Hernani, triomphal coup de trompette du romantisme littéraire. Et le 5 décembre 1830, c'est la première audition de la Symphonie Fantastique, irruption éclatante du romantisme dans le domaine musical.

C'est bien la même révolution, en effet, dont HUGO et BERLIOZ sont les hérauts : celle du romantisme. Avec eux, les passions de l'artiste prennent possession de l'espace, triomphant du public par sa stupeur même. Il faudra quatre tentatives à HUGO pour entrer à l'Académie Française et autant à BERLIOZ pour obtenir le Prix de Rome. Mais il ne leur faudra qu'une bataille, en 1830, pour imposer leur génie.

Si éclatant fut le triomphe de BERLIOZ que, depuis lors, tous les conformismes s'efforcent de le minimiser. Au pont que la Symphonie Fantastique, pour célèbre qu'elle soit, n'est pas toujours considérée comme ce qu'elle est : un des sommets de la musique. Certes, la puissance sonore de l'oeuvre a pu tromper certains : ils ont été assoudis par les canons que les caricaturistes allemands mettaient dans l'orchestre de BERLIOZ, ils ont été obsédés par la fameuse idée fixe qui n'est, ici, que prétexte aux exubérances du rêve. Ils n'ont pas saisi l'essentiel, qu'a si bien noté F. GOLDBECK : « le secret de BERLIOZ orchestrateur, c'est qu'il traite la couleur instrumentale comme BACH traite le dessin instrumental, c'est-à-dire comme l'essentiel et l'organique de la musique ». Et c'est seulement quand on a perçu cela qu'on a compris, aussi, que la Symphonie Fantastique n'est pas tant une révolution qu'un jalon dans une évolution, mais un jalon majeur dans la polyphonie de son immense clameur libératrice.




mercredi 28 août 2013

130828 - LECTURE - GEO Septembre 2013




Découvrez ce mois-ci dans le magazine GEO un dossier consacré à Paris : comment la capitale retrouve les charmes de la Seine.


Au sommaire du GEO n°415 
(septembre 2013) :

LE MONDE QUI CHANGE
Aux Etats-Unis, l'athlétisme a le vent en poupe.

LES HÉROS D'AUJOURD'HUI
L'inventeur indien qui change la vie des femmes.

LE GOÛT DE GEO 
Le bagel, l'autre seigneur des anneaux.

ÉVASION 
Le Lesotho, un royaume dans le ciel
Avec ses sierras, ses troupeaux et ses cow-boys, le Lesotho, ancienne colonie britannique enclavée dans l'Afrique du Sud, a des airs de Far West.

MODES DE VIE 
La gastronomie chinoise fait sa révolution
Le pays qui nous inonde de T-shirts, d'ordinateurs et de panneaux solaires va-t-il bientôt nous envoyer aussi des chefs trois étoiles ? Reportage à Pékin.

ENVIRONNEMENT
La France face aux aléas du climat - Vendanges, rivages, eaux vives, forêts... Tour d'horizon de ce qui a déjà changé.
Panique dans les ruches françaises

GRANDE SÉRIE 2013 
LA FRANCE DU PATRIMOINE MONDIAL - Paris sur Seine
L'heure est venue pour les Parisiens de redécouvrir les plaisirs simples de leur fleuve, aux berges réaménagées. Sans oublier les merveilles d'Ile-de-France : Versailles, les sites Le Corbusier, Vaux-le-Vicomte, Saint-Denis.

GRAND REPORTAGE 
Alaska, le gisement de l'extrême
Le plus grand champ pétrolier des Etats-Unis se trouve à Prudhoe Bay, au nord du cercle polaire arctique. La région en tire une grande partie de sa richesse. Et c'est le bout du monde qui fait maintenant rêver l'Amérique.

LE MONDE EN CARTES 
Où en est la paix sur la planète ?

LE MONDE DE... 
Amélie Nothomb


130828 - BALADE - Le Reposoir & Col des Anne




Le cloître du Monastère du Reposoir














L'heure de la traite au col des Anne


130828 - MUSIQUE - France Musique






Festival de La Chaise-Dieu : l'Akademia Bizantina 

joue 

Charpentier, 

Croft, 

Haendel


le mercredi 28 août 2013



Le 28 août 2013, l'Akademia Bizantina dirigée par Ottavio Dantone interprète des oeuvres de Marc-Antoine Charpentier, William Croft et Georg Friedrich Haendel. Concert proposé en direct de l'Abbatiale Saint-Robert, à La Chaise-Dieu.

Concert présenté par François-Xavier Szymczak
Thème du concert : La Paix d'Utrecht
En 1713 est conclue la Paix d’Utrecht, aux Pays-Bas : elle met fin à la guerre de succession d’Espagne, qui ensanglantait l’Europe depuis 1702. Le tricentenaire de ces traités est l’occasion d’entendre les oeuvres, pleines de panache et d’éclat, composées pour la circonstance par les Anglais Haendel et William Croft. Elles seront précédées par la célèbre ouverture du Te Deum de Marc-Antoine Charpentier.

♫ Marc-Antoine Charpentier

Prélude du Te Deum, H 146

 William Croft 

With noise of canons (Ode pour la Paix d’Utrecht)

***


HORS CONCERT (entracte)


♫ Jean-Sébastien BACH


Concerto pour violon

***


♫ Georg Friedrich Haendel

Te Deum d’Utrecht, HWV 278

♫ Georg Friedrich Haendel

Jubilate d’Utrecht, HWV 279

Utrecht Te Deum and Jubilate (HWV 278/279) est une œuvre chorale sacrée en deux parties composée par Georg Friedrich Haendel pour célébrer la paix établie en 1713 par les traités d'Utrecht qui mirent fin à la Guerre de Succession d'Espagne.
La combinaison d'un Te Deum et du Jubilate (Psaume 100) est imitée d'exemples antérieurs.
La première exécution de l'œuvre eut lieu le 13 juillet 1713 à l'occasion d'une cérémonie religieuse à la cathédrale Saint-Paul de Londres.

Distribution et structure

Il s'agit d'une œuvre festive écrite pour six solistes, soit deux sopranos, deux altos, ténor et basse, chœur mixte, deux trompettes, flûte traversière, deux hautbois, basson, cordes (trois violons, viole et violoncelle) et basse continue. Les chœurs sont en cinq parties (SSATB) pour la plupart des mouvements, mais occasionnellement alto et ténor son répartis comme sopranos ; la doxologie finale commence à huit parties. Presque tous les mouvements sont prévus pour soliste et chœur (pas d'aria soliste). Dans les interprétations actuelles, le nombre des voix solistes est généralement réduit à quatre.

Te Deum

  1. We praise Thee, O God (Adagio, SATB)
  2. To Thee all Angels cry aloud (Largo e staccato, 2 altos, TB unison)
  3. To Thee Cherubin and Seraphim (Andante, 2 sopranos, SSATB)
  4. The glorious Company of the Apostles (Andante - Adagio - Allegro- adagio - Allegro, tenor, bass, two sopranos, SSATB)
  5. When thou took’st upon thee to deliver man (Adagio - allegro - adagio - Allegro, SSATB)
  6. We believe that thou shalt come to be our judge (Largo, soprano, alto, tenor, bass, SATB)
  7. Day by day we magnify thee (Allegro, double choir: SST AATB)
  8. And we worship thy name (SSATB)
  9. Vouchsafe, O Lord (Adagio, SSAATB)
  10. O Lord, in thee have I trusted (Allegro, SSATB)

Jubilate

  1. O be joyful in the Lord, all ye lands (alto, SATB)
  2. Serve the Lord with gladness (SSATB)
  3. Be ye sure that the Lord he is God (duet: alto, bass, violin, oboe)
  4. O go your way into his gates (SATB, strings)
  5. For the Lord is gracious (Adagio: 2 altos, bass, oboes, violins)
  6. Glory be to the Father (SSAATTBB)
  7. As it was in the beginning (SSATB)
Elizabeth Watts, Soprano
Delphine Galou, Alto
Thomas Hobbs, Ténor
Matthew Brook, Baryton
Rias Kammerchor
Akademia Bizantina 
Ottavio Dantone, Direction





Organiste, claveciniste, chef d’orchestre, Ottavio Dantone fait partie de l’écurie recrutée par le label Naïve pour son intégrale Vivaldi. Photo Rilbaltaluce Studio

mardi 27 août 2013

130827 - FILM TV - Le cochon de Gaza


  • Date de sortie
  • Réalisé par
  • Avec
  • Genre
  • Nationalité

    Synopsis et détails

    Après une tempête, Jafaar, un pêcheur palestinien de Gaza, remonte par hasard dans ses filets un cochon tombé d’un cargo. Bien décidé a se débarrasser de cet animal impur, il décide toutefois d’essayer de le vendre afin d’améliorer son existence misérable. Le pauvre Jafaar se lance alors dans un commerce rocambolesque et bien peu recommandable…
    Dans cette tragi-comédie, l’ensemble du petit peuple de Gaza, coincé entre sa misère absolue au quotidien, les contraintes des militaires Israéliens et le diktat des barbus aux commandes, est représenté par ce pauvre pêcheur dont l’unique souci est de survivre au jour le jour et qui, pour cela, est prêt a tout. Jafaar, dans une permanente dérision de lui-même, même dans les moments tragiques, évolue dans cette histoire a l’humour mordant… et nous laissera espérer que si l’on peut s’entendre, malgré toutes les différences, à l’échelle individuelle, on peut s’entendre in fine, à l’échelle collective.



130827 - RESTAURANT - VETRAZ MONTHOUX - Le Shangaï





130823 - LECTURE - Louis BROMFIELD - La Mousson - Tome 2







          Publié pour la première fois en 1937, « La Mousson » - qui porte en anglais le titre, infiniment plus poétique, de « The Rain Came » - est probablement, avec « Mrs Parkington », le roman le plus connu et aussi le plus lu de Louis Bromfield. Il a d’ailleurs donné lieu à une adaptation cinématographique mémorable avec la sculpturale Lana Turner dans le rôle de lady Esketh, Tom Ewell - le voisin de Marilyn dans « Sept Ans de Réflexion » - dans celui de Tom Ransome et un Richard Burton somme toute assez convainquant dans celui du Major Safti.

     L’argument de base est le suivant : dans une petite principauté indienne, l’Etat de Ranchipur, que gouvernent de façon éclairée le Vieux Maharadjah et son épouse, l’impressionnante Maharani, la saison Sèche touche à sa fin et tout le monde attend désespérément le début de la saison des Pluies. Lorsque celles-ci arrivent, elles sont si violentes qu’elles provoquent la crue du fleuve et la rupture d’un barrage édifié par un escroc. La ville se retrouve alors inondée et le choléra se déclare. A la fin de ce roman-fleuve - six-cent quatre-vingt-quinze pages en édition de Poche - tout rentrera dans l’ordre non sans que certains des personnages campés par Bromfield n’aient trouvé dans la catastrophe une mort navrante ou héroïque.

        Derrière ce thème, les buts poursuivis par le romancier s’avèrent multiples. Avant tout, bien entendu, l’éternelle opposition entre l’Orient et l’Occident - au bénéfice de l’Orient puisque Bromfield penchait fortement vers le Communisme et rejetait avec violence toute idée colonisatrice qui ne fût pas originaire d’URSS. (En ce qui concerne la colonisation des Etats-Unis, ce petit-fils de pionniers débarqués en Ohio au XVIIIème siècle n’en parle toujours qu’en termes héroïques pour les Blancs et je ne connais aucun ouvrage de lui où il ait pris position pour les Indiens d’Amérique. ). Les considérations enthousiastes qu’émet aussi Bromfield sur l’Islam en évoquant la personnalité au demeurant des plus énergiques de Rashid Ali Khan, le Chef de la Police de Ranchipur, sonnent tout aussi étrangement et ne trouveraient certainement pas d’écho de nos jours chez la majeure partie des Américains.

          C’est que Bromfield a cette implacable naïveté des « compagnons de route » et qu’il avance obstinément, pas à pas s’il le faut mais sans reculer d’un pouce et en se cramponnant à ses idées toutes faites et aux oeillères qui le protègent. Soyons juste : cela ne remet pas en cause son talent dont il fait ici l’une de ses meilleures démonstrations en nous peignant toute une galerie de personnages qui, Indiens comme Britanniques, valent largement le détour.

           Principal héros et observateur : Thomas Ransome, fils cadet d’un comte britannique et d’une héritière américaine, qui endort son désenchantement et son cynisme dans l’abrutissement de l’alcool. Après une jeunesse où il a brûlé la chandelle par les deux bouts, il a atterri à Ranchipur où il s’est fixé parce que tout, dans ces Indes immémoriales, le fascine. Depuis lors, il alimente par sa présence et son passé, supposé ou réel, les fantasmes de la petite communauté américano-britannique du coin.

          A la tête de la communauté en question, Mr et Mrs Simon, des missionnaires protestants expédiés à Ranchipur pour y accomplir tout le bien possible mais qui y ont évidemment amené ces a-priori bizarres et incompréhensibles pour le commun des Européens que les Etats-Unis ont toujours nourris envers tout ce qui n’est pas américain à 100%. Dans le couple, c’est la blonde Mrs Simon, ancienne "belle" sur le retour, qui dirige, d’une main d’acier, non seulement sa marionnette d’époux mais aussi ses deux filles, Hazel l’Effacée et Fern la Rebelle. Outre ses obligations de tyran familial, Mrs Simon consacre son temps à cancaner avec Lily Hoggett-Eggbury, l’épouse de l’Administrateur britannique du coin (lequel Administrateur a préféré se réfugier à Calcutta, loin de l’incroyable vulgarité de sa femme) et à rédiger les textes de nombreuses lettres, toutes destinées à perdre définitivement ses voisins, Mr et Mrs Smiley - autre ménage de missionnaires mais présenté, celui-là, par Bromfield comme la parfaite antithèse des Simon - dans l’esprit des responsables fédéraux de la Mission Evangélique.

          L’un des grands rêves de Mrs Simon - pour ne pas dire son fantasme le plus acharné - est de voir Tom Ransome - un aristocrate anglais, tout de même ! - assister à l’une des petites parties qu’elle donne régulièrement. Et voilà que, alors que les pluies commencent à peine, le miracle se produit : poussé par l’ennui, Ransome y fait une brève apparition. Juste le temps pour lui de nouer une relation amusée et un peu paternelle avec la jeune Fern, en qui il sera assez surpris de découvrir par la suite un point de stabilité qui lui deviendra vite indispensable.

          Mais n’anticipons pas ...

          Dans le même temps, débarquent à Ranchipur lord et lady Esketh. Le premier est un nouveau riche absolument infect même si, selon la formule consacrée, il s’est fait tout seul. Grand amateur de chevaux de race, il vient acquérir deux étalons de grand prix auprès du Maharadjah. La seconde est, tout comme Ransome avec qui elle eut jadis une liaison, un pur produit de l’authentique aristocratie anglaise. Et, toujours comme Ransome, elle traîne un fantôme d’existence, à la seule différence que, pour elle, le sexe y remplace l’alcool.

          Mais les pluies s’abattent et tout se met à bouillonner. Lord Esketh tombe malade. On appelle à son chevet le major Safti, médecin et chirurgien du lieu, qui diagnostique un cas de peste, probablement contractée dans les écuries du Maharadjah où deux palefreniers sont déjà morts. Plus préoccupée du physique du séduisant major que du décès imminent de son époux - qui a tout fait, il est vrai, pour qu’elle en vienne à le haïr - Edwina Esketh songe déjà au moyen de demeurer à Ranchipur un peu plus longtemps.

          A l’extérieur, la catastrophe déborde. En quelques heures, tout ou presque est submergé et les destins se dénouent. Celui de Miss Dirks, l’une des deux institutrices de Ranchipur, qui préfère la noyade aux souffrances que commence à lui imposer le cancer de l’utérus dont elle souffre. Par contre coup, celui de son amie, Miss Hodge, avec laquelle elle vivait depuis près de trente ans et qui, incapable de supporter la réalité de la disparition de sa compagne, sombrera dans une folie douce. Celui de Mr et Mrs Jobnekar qui avaient consacré toute leur vie à la réhabilitation des Intouchables et que le flot engloutit avec leur maison. Celui de Harry Loder, militaire britannique et prétendant aussi brutal que malheureux à la main de Fern : personnage somme toute assez antipathique, il se proposera néanmoins pour faire sauter la barrière de cadavre qui empêchait les eaux de redescendre et y perdra la vie. Et bien d’autres encore ...

          Car « La Mousson », c’est aussi un roman sur la renaissance morale d’individus qui, jusque là, s’étaient comportés soit en parfait égoïstes, soit en fripouilles absolues. Certes, les personnages y sont parfois crayonnés de façon un peu trop manichéenne, voire caricaturale mais, pour une raison ou pour une autre, ils n’en tiennent pas moins bien la route même si l’ensemble a vieilli. On peut regretter également les longueurs inévitables à ce genre de romans. Toutefois, si vous n’avez rien à vous mettre sous la dent et si vous aimez les analyses minutieuses des petites communautés, que celles-ci soient indiennes, américaines, européennes ou marsiennes, allez-y de confiance. « La Mousson » n’est pas ce que l’on nomme de « la grande littérature » mais c’est un livre qui a le mérite d’avoir été écrit par quelqu’un de sincère et, tout compte fait, son ingénuité présente quelque chose de rafraîchissant.



lundi 26 août 2013

130826 - MUSIQUE - LECLAIR - Quatre sonates pour flûte



Jean-Marie LECLAIR




QUATRE SONATES POUR FLUTE
SONATE EN MI MINEUR, op. 2/1
SONATE EN UT MAJEUR, op. 2/3
SONATE EN SOL MAJEUR, op. 2/5
SONATE EN RE MAJEUR, op. 2/8

Christian Larde, flûte
Huguette Dreyfus, clavecin
Jean Lamy, viole de gambe




On n'a pas accordé jusqu'ici à Jean-Marie LECLAIR toute l'attention que mérite son génie. Et pourtant, dans la musique française de son temps, il fut incontestablement le seul créateur pouvant soutenir la comparaison avec Jean-Philippe RAMEAU.

Jean-Marie LECLAIR naquit à Lyon, en 169, et jusqu'à trente ans passés partagea sa vie entre la musique et la danse. Finalement, la musique l'emporta et il lui resta fidèle, à travers les succès et les échecs d'une vie aventureuse, scellée par une fin tragique. Un matin d'octobre 1764, on le retrouve gisant sur le seuil de sa porte, percé de trois coups de poignard. Les mobiles de ce crime demeureront aussi mystérieux que la personne de l'assassin.

On a parfois qualifié LECLAIR de «CORELLI français». De fait, il domine de haut toute notre école classique de violon et rappelle son grand prédecesseur italien par un sens très exigeant de la perfection et par une écriture précise, dont la pureté dissimule une sensibilité ardente. Son œuvre comprend un peu moins d'une centaine de compositions. Si toute la production instrumentale s'adresse en priorité au violon, LECLAIR a néanmoins prévu des alternatives et huit de ses sonates ont été écrites aussi bien pour la flûte que pour le violon.

Ces Sonates pour flûte révèlent d'emblée le très grand musicien, que ce soit dans la qualité ou l'originalité des thèmes, d'une invention aussi variée que hardie, ou dans la saveur d'une harmonie bien française. Elles sont dignes des plus belles trouvailles de RAMEAU, par le jaillissement de leur intense vie rythmique comme par la maîtrise prodigieuse de leur écriture contrapuntique.

Dans ces pages précieuses, la musique est un langage infiniment subtil, manié avec un raffinement et une intelligence aigus par un maître dont il est grand temps de reconnaître le génie.




dimanche 25 août 2013

130826 - MUSIQUE - France Musique


Festival de Salzbourg : le 


Mozarteum Orchestra Salzburg 


joue Mozart, Ives, Stravinsky






Le 4 août 2013, le Mozarteum Orchestra Salzburg dirigé par Ingo Metzmacher interprète des oeuvres de Wolfgang Amadeus Mozart, Charles Ives et Igor Stravinsky au Mozarteum, Salzbourg.

Concert présenté par Anne Montaron 
♫ Wolfgang Amadeus Mozart
Marche, K. 215 
et la 
Sérénade n ° 5 en ré Majeur, K. 204
Mozarteum Orchestra Salzburg 
Ingo Metzmacher, Direction



Après concert



Ingo Metzmacher



♫ Conlon Nancarrow

Arrangement pour ensemble 
instrumental

Ensemble moderne de Francfort
Ingo Metzmacher, Direction

Conlon Nancarrow est un compositeur américain, naturalisé mexicain, né à Texarkana le27 octobre 1912 et décédé à Mexico le 10 août 1997.
Le travail de composition de Conlon Nancarrow est consacré à l'exploration méthodique de phénomènes rythmiques très complexes (polyrythmie, poly-temporalité, canon de proportion, etc.), appliqués presque exclusivement au piano mécanique (le seul instrument capable, dans le Mexique des années 1940, d’exécuter ses œuvres).
Très influencé par le jazz à ses débuts, il s'oriente petit à petit vers un langage plus expérimental, rejoignant alors certaines des préoccupations de compositeurs commeElliott CarterGyörgy Ligeti ou Iannis Xenakis notamment.



♫ Benjamin Britten

Sérénade pour ténor, cor et cordes, 
opus 31

Orchestre symphonique de Bamberg
Ingo Metzmacher, Direction


La Sérénade pour ténor, cor et cordes est un cycle de poème mis en 
musique pour ténorcor soliste et orchestre à cordes, par Benjamin Britten.
Cette sérénade fut écrite au début de l'année 1943 et créée la même année par Walter Goehr 
avec l'orchestre du London's Wigmore Hall le 15 octobre. Composée pour 
Peter Pears et Dennis Brainelle est écrite sur une série de poèmes 
fameux de la langue anglaise.
Britten, qui semblait vouloir présenter cette œuvre comme un simple 
divertissement, tisse dans chaque partie du cycle une atmosphère 
particulière, explorant les différentes possibilités de la conjonction de 
la voix et du cor.

Détail de l'œuvre



♫ Karl Amadeus Hartmann

Symphonie n°5 dite
Symphonie concertante (1950)

Ensemble moderne de Francfort
Ingo Metzmacher, Direction

Karl Amadeus Hartmann est un compositeur allemand, né à Munich le 2 août 1905
 et mort dans la même ville le 5 décembre 1963. Son œuvre orchestrale a pour centre 
de gravité son imposant corpus de huit symphonies.
Né dans une famille vouée aux beaux-arts, son père et un de ses frères sont peintres
Il commence ses études en 1919, à Pasing, près de Munich, pensant d'abord se consacrer
 à une carrière d'enseignant, avant d'interrompre ses études en 1922, puis de les reprendre 
en 1924, en changeant de voie et en entrant à la Staatliche Akademie der Tonkunst, à Munich, 
où il reste jusqu'en 1927, y étudiant sous la direction de Joseph Haas.
C'est à cette époque qu'il fait la connaissance de Hermann Scherchen, qui encourage sa 
vocation, et que, en 1928, il participe à la fondation des concerts organisés par l'association 
artistique « Die Juryfreien ». Il ébauche, entre1928 et 1930, le cycle des opéras de chambre 
« Wachsfigurenkabinett », cycle qui reste inachevé.
Profondément épris de démocratie, Hartmann assiste avec consternation à l'arrivée au pouvoir
 d'Adolf Hitler et à l'avènement du Troisième Reich en 1933. Plutôt que de choisir l'exil, comme 
tant d'autres, il préfère demeurer en Allemagne, mais en se retirant complètement de la scène
 musicale allemande, tandis que certaines de ses œuvres sont jouées à l'étranger, où sa
 réputation va en grandissant, mais que le public allemand ignore quasiment tout de ce 
compositeur caché. Pendant ces douze années, jusqu'en 1945, il préfère se consacrer,
 dans son exil intérieur volontaire, à l'art de la composition.
Durant cette période sombre, Hartmann ne se départ pas de sa foi en une intégrité morale et 
en l'humanité. Il sublime dans l'art de la composition son besoin de résistance. Les œuvres
 écrites à cette époque témoignent de cette attitude : l'opéra Simplicius Simplicissimus,
par exemple, traite de la dignité de la personne humaine face aux atrocités de l'époque. 
Dès 1934, il dédie également le poème symphoniqueMiserae aux prisonniers du camp 
de concentration de Dachau. En outre, nombre de ses œuvres sont clairement imprégnées 
du climat pesant de la Seconde Guerre mondiale.
Pendant la guerre, il se perfectionne avec Anton von Webern, qui le « pousse » vers la
musique sérielle puis, après la guerre, sortant de sa longue relégation volontaire, il cumule 
les fonctions officielles à Munich et en Bavière :
  • il est nommé dramaturge musical au Bayerische Staatsoper ;
  • il crée notamment, en 1945, le cycle de concerts de musique contemporaine Musica Viva, 
  • dont il assure la formation artistique initiale, et dont il restera responsable jusqu'à sa mort ;
  • puis il assume la présidence de la section allemande de la Société internationale de 
  • musique contemporaine (S.I.M.C.) en 1953