dimanche 30 septembre 2012

120930 - LECTURE - TELERAMA Hors-série - Les Bohèmes



          Ce sont des poètes, des artistes, des tsiganes, des musiciens classiques ou de jazz, mais aussi des vagabonds qui ont traversé les siècles et l’Europe entière.

          "Les Bohèmes ", appellation difficilement contrôlable tant elle enveloppe différents types de personnages dont le seul point commun est d’avoir dérogé à un certain mode de vie pour en choisir un autre, plus libre et plus risqué.

          Des gitanes de Cervantès aux peintres parisiens, des poètes qui observaient les roulottes des peuples voyageurs aux artistes fascinés par le sentiment de liberté, ce hors-série Télérama contient de nombreuses reproductions des œuvres de l’exposition "Les Bohèmes " au Grand Palais et propose des articles sur la bohème du XIXe siècle, grande période de création de personnages et de silhouettes.

Hors-série Les Bohèmes, quand l’art vagabonde.                 
230 x 300 mm. 100 pages.

samedi 29 septembre 2012

120929 - ECOUTE - Serge RACHMANINOV



Robert Schumann : 
Carnaval  

Franz Schubert/Franz Liszt :  
Das Wandern  

Gluck/Sgambatti : 
Mélodie d'Orfeo ed Euridice 

Frédéric Chopin : 
Ballade n° 3 en sol mineur. 
Nocturne, op. 9 n° 2. 
Valse en do dièse mineur. 
Valse en la bémol majeur. 
Valse en mi mineur 

Johann Sebastian Bach : 
Partita BWV 828 (Sarabande) 

Franz Liszt : 
La ronde des lutins. 

Richard Strauss/Carl Tausig : 
Man lebt nur einmal. 

Félix Mendelssohn : 
La Fileuse 

 Piotr Ilyitch Tchaikovski : 
Troïka en traineaux 

Alexander Borodin : 
Scherzo en la bémol  

Frédéric Chopin/Franz Liszt : 
Le souhait de la jeune fille. 
Le retour 

Robert Schumann/Carl Tausig : 
Der Kontrabandiste 

Franz Schubert/Franz Liszt : 
Ständchen.

vendredi 28 septembre 2012

120928 - LECTURE - GEOHISTOIRE - La Révolution française



N° 5

Paru le  : lundi 3 septembre 2012
A la une dans ce numéro : La révolution française
Et également :
Istanbul par Pierre Loti la conquête des libertés la guillotine la presse en 1788 la propagande la Terreur le 14 juillet le clergé et l'Etat le pétrole de Galicie les femmes citoyennes les régions et la Révolution

120928 - LECTURE - Alessandro PIPERNO - Persécution


Roman -
Sélection Télérama-France Culture

On aime beaucoup
En 2005, l'Italien Alessandro Piperno signait un premier roman, Avec les pires intentions (éd. Liana Levi, 2006), chronique familiale impertinente sur trois générations de juifs romains préférant consacrer leur vie au plaisir et oublier l'Holocauste. Persécution, son second opus, plonge dans le même monde - la bourgeoisie juive de Rome -, aux fondations solides que rien ne devrait ébranler.
Leo Pontecorvo est un spécialiste en cancérologie pédiatrique. La petite cinquantaine, il est père de deux garçons, heureux en ménage comme à l'hôpital et à l'université. Idolâtré par sa mère - qui vivait en Suisse durant la guerre, loin des rafles et des camps -, Leo n'a connu que le bien-être et l'équilibre. Mais, tout à coup, une fillette de 12 ans l'accuse d'agression sexuelle. Au lieu de se défendre, de dissiper un malentendu, il descend se cacher au sous-sol de sa maison. Et dès les premières lignes, le lecteur comprend qu'il n'y aura pas de fin heureuse : « C'est le 13 juillet 1986 qu'un désir inconfortable de n'être jamais venu au monde s'empara de Leo Pontecorvo. » Cet « inconfort » devient nausée, angoisse puis chaos. Face à une enfant mythomane, le médecin n'a plus qu'à glisser vers la paranoïa.
Ce qui pourrait n'être que le roman d'un homme lâche s'ouvre sur une terrible galerie de portraits, qui dessinent une société dominée par les apparences, malmenée par les commentaires sans nuances des médias. La vertueuse épouse, l'avocat à « l'éloquence tortueuse », les parents nouveaux riches de la jeune accusatrice, le procureur implacable sont les acteurs d'un petit théâtre social qu'Alessandro Piperno manipule avec ironie. Leo, prisonnier volontaire dans sa cave, n'est pas un symbole de l'injustice, mais celui d'une bourgeoisie italienne qui voit disparaître ses repères moraux et ne croit plus dans la bienveillance du destin. Toutes ces pistes, Piperno les suit en narrateur omniscient, et son écriture inventive, son sens de la digression, ses points de vue polyphoniques font de Persécution un roman très contemporain sur la chute d'un homme et la fin d'un monde.
Le 17/09/2011 - Mise à jour le 14/09/2011 à 16h55
Christine Ferniot
- Telerama n° 3218

120928 - CONCERT - Ensemble POST-SCRIPTUM - GENEVE




120928 - ECOUTE - Dimitrie CANTEMIR - Constantinople


  1. 1 Ya soi deposado…
    00:06:20
    Constantinople, Ensemble
  2. 2 De moi dolereus vos chant
    00:05:00
  3. 3 La septième estampie
    00:05:03
  4. 4 Li nouviauz tanz…
    00:06:50
  5. 5 Hermins
    00:05:21
  6. 6 Hero y Leandro
    00:02:48
  7. 7 Ven querida
    00:02:27
  8. 8 Caballero
    00:03:34
  9. 9 Hija mia mi querida
    00:03:45
  10. 10 El regateo de la consuegras
    00:04:00
  11. Pero que seja a gente (Alfonso X El Sabio)
  12. 11 Virgen Madre
    00:07:06
  13. 12 Bouselik Pishref
    00:05:05

mercredi 26 septembre 2012

120926 - ECOUTE - FRANCE MUSIQUE




26 septembre 2012 20:00

Rencontres musicales de Haute Provence : Bach, Münch, Brahms



Johann-Sebastian Bach

Suite
**

Martin Münch

Sechs Verbotene Trauermärsche (2001)
***

Johannes Brahms

Quintette en fa mineur Op.34 (1862, 1864)
****

Antje Weithaas, Violon* ****
Daniel Sepec, Violon* ****
Tabea Zimmermann, Alto*
Véronique Marin, Violoncelle* ****
Jean-Guihen Queyras, Violoncelle* ****
Serguey Malov, Alto** ****
Laurent Wagschall, Piano*** ****


Concert donné le 26 juillet 2012 au Cloître des Cordeliers de Forcalquier.


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Boccherini

Quintette n°4 en Ré Maj g 448 pour cordes guitare et castagnettes : Grave assai / Fandango (avec castagnettes)

mardi 25 septembre 2012

120925 - LECTURE - Denis LACHAUD - La forme profonde



          Imaginez une ville qui fasse penser à Saint-Nazaire par l'importance de ses activités portuaires, de ses chantiers navals, de ses vastes bassins appelés "formes", et aussi par la proximité de très belles plages, de dunes, de rochers. Mais une ville dix ou vingt fois plus grande, dotée d'un métro. Une vaste cité où, à la faveur des grandes vacances, puissent se mêler des enfants de milieux très variés. Cette cité est celle où nous conduit le très beau roman de Denis Lachaud: La forme profonde. On y voit s'observer, se croiser, se recevoir ou préférer s'ignorer différentes familles mises en contact par leurs rejetons. Ceux-ci apprennent à vivre. A l'abri des regards parentaux. On accompagne principalement la petite bande de la rue des Marsouins, quatre garçons d'une douzaine d'années auxquels hésite à se joindre un cinquième, par frousse ou par fierté. On assiste à leurs palabres sur le trottoir, à leurs plongeons, à leurs virées à l'île d'Eau. Et sur l'herbe d'un jardin public se retrouvent leurs grandes soeurs et leurs copines, tout excitées parce que leur tournent autour des "grappes de garçons, des bombes à hormones au bord de l'explosion, tout juste si on n'entend pas le compte à rebours". 
On s'adapte au rythme des retraitées ou des petits enfants. Le récit s'interrompt parfois pour laisser la parole, l'espace d'un chapitre, à quatre personnages, en alternance. Au début de ce roman à plusieurs voix, tant de gens de tout âge surgissent en même temps qu'on est un peu perdu. Mais la construction est si maîtrisée qu'on s'y retrouve vite, captivé. 

          Quelque activité ou métier qu'il évoque - exercice de piano, travail de l'infirmière ou du lamaneur - Denis Lachaud le fait avec l'exactitude qu'implique le respect. L'autosatisfaction candide d'un étudiant de HEC, fils d'un banquier régional, le rituel clanique de cinq frères et d'une soeur, le sentiment de victoire d'une diplômée arrachée à la condition ouvrière, les relations de "bon voisinage" secrètement sapées par l'envie d'un riverain, l'absentéisme coupable et les horaires suspects d'une mère qui se dit serveuse, la découverte de l'amour par un bel ingénieur encore puceau à vingt-sept ans, l'hypocrisie de la bourgeoise sans façons qui exploite la jeune fille au pair, et mille autres sentiments ou situations illustrent la vie quotidienne d'un quartier plutôt tranquille. 

          Le tableau que brosse Denis Lachaud de cette cité industrielle et balnéaire charme, amuse, émeut. Et sidère. Car il ne cache rien des "jeux interdits" auxquels se livrent certains enfants et adultes. L'étendue de la ville offre l'anonymat sans lequel certain père de famille ne pourrait aller se défouler au sauna. Et ce n'est là que vénielle cachotterie. L'air de rien, sans qu'on en fasse toute une histoire, cambriolage, vandalisme, échangisme, pédophilie, viol, mort par overdose et même assassinat - d'un garçon de huit ans par un autre de treize ans - se faufilent dans la toile comme autant de détails qu'il faut regarder en face mais qui ne dénaturent point la vue générale. C'est la ville comme elle va. Ecrivain sensible et doué, révélé il y a trois ans par J'apprends l'allemand, Denis Lachaud voit clair, écrit juste, pratique un réalisme tempéré. Et, en passant, La forme profonde rappelle aux Français qui ne cessent de gémir sur une prétendue "douce France" défunte que cruauté et barbarie ont toujours fait partie du paysage. Elles savaient seulement mieux se cacher. 


120925 - ECOUTE - Doulce Mémoire - La Porte de la Félicité

Doulce Mémoire - Kudsi Erguner - La porte de Félicité

Constantinople 1453 - Entre Orient et Occident
mercredi 12 septembre 2012
par  Christian Brassy


JPEG - 17 ko
La porte de Félicité
Constantinople 1453 - Entre Orient et Occident

Doulce Mémoire - Ensemble Kudsi Erguner
Zig Zag Territories - ZZT314

La rencontre des musiques du Moyen Âge avec celles des divers Orients attire décidément les interprètes ! Fusion, cohabitation... chaque rencontre est spécifique. Denis Raisin Dadre annonce clairement la démarche de ce programme : la rencontre "se situe bien ailleurs, dans cet art de la conversation où chacun échange avec l’autre, à la recherche de ses points d’accord, dans la limite de ses propres traditions et du respect des différences".
L’idée du projet est simple : la prise de Constantinople par les Ottomans amène un renouveau culturel auquel la musique n’a pas échappé. Comment les musiciens occidentaux présents en Orient, par exemple à Pera, ont-ils pu percevoir cette musique raffinée ? Quelle vision les musiciens ottomans ont-ils pu avoir de la musique occidentale ? 


  1. Omnes amici ejus
    00:03:20
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  2. Lamentatio sanctae Matris ecclesiae Constantinopolitanae
    00:03:15
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Guillaume Dufay, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  3. Ilahî dans le maqâm nevâ - Gazel dans le maqâm nevâ
    00:07:15 
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Huseyin Baykara, Composer - Conquérant Mehmet II, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  4. 4 Pesrev dans le maqâm irak
    00:03:19
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Elçi, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  5. Je voel servir
    00:03:33
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Gilet Velut, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  6. Venimus princeps
    00:01:44
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Anonymous, Composer - Richard Loqueville, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  7. Agir semaî dans la maqâm pencgâh
    00:04:31
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Abdulkadir Meragî, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  8. Pesrev dans le maqâm nevâ
    00:02:49
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Sultan Bayazid II, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  9. Redeuntes in idem re - La doulce jouvencelle
    00:05:38
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Anonymous, Composer - Richard Loqueville, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  10. Danse de Clèves, franchise nouvelle
    00:02:37
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Marguerite D'autriche, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  11. Basse danse, colinetto, colinetto du Sérail
    00:05:05
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Traditional, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  12. Pour délaisser tristesse
    00:04:08
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Anonymous, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  13. Pesrev dans le maqâm sipihr
    00:02:20
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Anonymous, Composer - Prince Kantemir, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  14. Gloria, Agnus dei
    00:03:38
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Guillaume Faugues, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  15. Mevlevi âyini dans le maqâm pencgâh
    00:05:41
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Anonymous, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  16. Adieu mes très belles amours
    00:04:13
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Gilles Binchois, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  17. Gazel dans le maqâm acemasîrân
    00:05:42
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  18. Ôdes
    00:00:56
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Kudsi Erguner, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France
  19. Yürük semaî dans maqâm rast
    00:03:45
    Doulce Mémoire, Performer - Denis Raisin-Dadre, Performer - Ensemble Kudsi Erguner, Performer - Hafiz Post, Composer - Copyright : 2012 Outhere Music France

120925 - FILM TV - Année bissextile

  • Date de sortie
    (1h 34min
  • Réalisé par
  • Avec
  • Genre
  • Nationalité
     

    Synopsis et détails

    Interdit aux moins de 16 ans
    Laura a 25 ans. Elle est journaliste, célibataire et habite un petit appartement à Mexico.
    Après une longue série d'aventures sans lendemain, Laura rencontre Arturo. La première fois qu'ils font l'amour, Arturo a pour Laura des gestes qui la bouleversent. Ils débutent une relation intense, passionnelle et sexuelle, où plaisir, douleur et amour se mêlent.
    Au fil des jours, qu'elle raye consciencieusement sur son calendrier, le passé secret de Laura refait surface, poussant Arturo à l'extrême.
     

lundi 24 septembre 2012

120924 - ECOUTE - FRANCE MUSIQUE

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Le concert du soir

Concert enregistré le 2 septembre à l'Abbaye de Royaumont

Giacinto Scelsi (1905-1988)

In Nomine Lucis I

Francesco Filidei, orgue
Hampus Lindwall, John Walthausen, assistants

György Ligeti (1923-2006)

Harmonies, première étude pour orgue
(1967)
Francesco Filidei, orgue
Hampus Lindwall, John Walthausen, assistants

Silvia Borzelli (née en 1978)

AND (Amnesia 4)
pour 16 voix mixtes
Les Cris de Paris
Geoffroy Jourdain, direction

Luca Francesconi (né en 1956)

Let me bleed

Les Cris de Paris
Geoffroy Jourdain, direction

C’était le 2 septembre dernier, à Royaumont, Les Cris de Paris qui sont en résidence dans ce beau lieu proposaient un programme autour de György Ligeti, une sorte de "relecture Ligeti", avec des pièces de Scelsi, Ligeti bien sûr, Luca Francesconi également, ainsi que de Silvia Borzelli, une jeune compositrice italienne qui a été stagiaire au sein de la session de composition de Royaumont voici quelque temps.
Malheureusement nous ne pouvons pas vous proposer le concert dans son intégralité ce soir, vous n’entendrez pas l’œuvre qui figurait au centre de ce programme, le "Lux AEterna" de Ligeti, dont l’enregistrement souffrait de quelques petits défauts, mais comme c’est une œuvre connue par ailleurs et dont il existe plusieurs enregistrements, nous avons estimé que le reste du programme se tenait parfaitement sans cette pièce.

Le concert s’ouvrait avec une pièce de Giacinto Scelsi, l’une des figures les plus étonnantes et les plus marginales de la musique du XXe siècle, qui a beaucoup inspiré les fondateurs du courant spectral dans les années 70 ; précisément ici il s’agit d’une pièce composée en 1974, intitulée "In Nomine Lucis I", une pièce pour orgue qui provient d’une partition antérieure, celle de Konx-Om-Pax qui date de 1969 ; nous l’écoutons dans l’interprétation de l’organiste Francesco Filidei, à l’orgue Cavaillé-Coll de l’Abbaye de Royaumont…

Francesco Filidei est un habitué de la saison musicale de Royaumont puisqu’il a été stagiaire de la session de composition voici quelques années, avant de revenir pour participer à différents projets et y enseigner. Nous le retrouvons pour une petite pièce pour orgue écrite en 1967 par György Ligeti, intitulée "Harmonies" et sous-titrée "première étude pour orgue".
Ligeti se penche sur les illusions auditives, à la manière dont les plasticiens à cette époque-là pouvaient travailler sur les illusions d’optique - ici une harmonie se transforme progressivement, chaque accord de dix sons progressant vers l’autre par le déplacement d’un seul doigt à distance d’un demi-ton…

Après ces deux figures tutélaires, Scelsi et Ligeti, voici maintenant une création proposée par une jeune compositrice italienne née en 1978, Silvia Borzelli ; elle a été stagiaire à Royaumont et a été l’élève de Luca Francesconi, entre autres.
La partition s’intitule "AND (Amnesia 4)", c’est la quatrième pièce d’un cycle sur l’amnésie, qui vise à reconstruire une chose à partir d’un fragment. Ici, puisqu’il s’agissait d’un concert autour de Ligeti, Silvia Borzelli a pris un accord de son "Lux AEterna".

Le concert se refermait avec une pièce signée par Luca Francesconi, compositeur italien très actif aujourd’hui, né en 1956. La partition s’intitule "Let me bleed" et date de l’année 2001 ; le compositeur l’a conçue comme une sorte de requiem pour le jeune Carlo Giuliani, qui avait 23 ans lors des manifestations liées au G8 de Gênes et a été tué par les carabiniers.
Luca Francesconi s’est souvenu de Monteverdi, "Lasciate mi morire", ainsi que d’une vieille chanson des Rolling Stones, et il a trouvé par pure coïncidence, dit-il, dans une anthologie de la poésie italienne contemporaine, un poème d"Attilio Bertolucci écrit en 1934, qui dit "Lasciami sanguinare", laisse-moi saigner…


Comblement de programme


Thierry Machuel (né en 1962)

Paroles contre l’oubli

Les Cris de Paris
Geoffroy Jourdain, direction
Enr. 2009
Æon AECD 1092

illustration : Les Cris de Paris  © DR

120923 - FILM TV - The Magdelene sisters


  • Date de sortie
    (2h 0min
  • Réalisé par
  • Avec
  • Genre
  • Nationalité

    Synopsis et détails


    En Irlande, dans le comté de Dublin, en 1964.
    Lors d'un mariage, Margaret est violée par son cousin. La honte s'abat sur toute la famille. Au petit matin, le curé de la paroisse vient chercher Margaret.
     

    Bernadette est pensionnaire dans un orphelinat. En grandissant, devenue jolie, elle suscite la convoitise des jeunes gens du quartier. Considérant que sa nature et son caractère la destinent au pire, la direction de l'orphelinat la confie alors à l'unique institution susceptible de la maintenir dans le droit chemin.
    Rose, qui n'est pas mariée, vient de donner naissance à un petit garçon. Séparée de son bébé, elle est emmenée au couvent des soeurs de Marie-Madeleine.
     

    Les trois jeunes femmes sont immédiatement confrontées à Soeur Bridget, qui dirige l'établissement et leur explique comment, par la prière et le travail, elles expieront leurs pêchés et sauveront leur âme.
     

samedi 22 septembre 2012

120922 - LECTURE - Paulo COELHO - Le Pélerin de Compstelle


Résumé

     En 1986, Paulo Coelho a entrepris le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, sur la route légendaire qu'empruntent les pèlerins depuis le Moyen Age.
     "A cette époque, dit-il, ma quête spirituelle était liée à l'idée qu'il existait des secrets, des chemins mystérieux, des gens capables de comprendre et de contrôler des choses défendues à la majorité des mortels. Je croyais que ce qui est difficile et compliqué mène toujours à la compréhension du mystère de la vie."
      De ce voyage véritablement initiatique, dont il relate ici les étapes, l'homme est sorti transformé : désormais convaincu que "l'extraordinaire se trouve sur le chemin des gens ordinaires", il s'est attaché, en tant qu'écrivain, à restituer dans un style simple, fluide, la richesse de notre réalité intérieure, dans le souci de partager son expérience avec tous.
      Le Pèlerin de Compostelle occupe dans l'oeuvre de Paulo Coelho une place privilégiée : non seulement il est le creuset de ses livres ultérieurs, et notamment de L'Alchimiste, mais l'auteur y expose aussi de façon très complète sa philosophie humaniste et la profondeur de sa quête.

L'auteur

      Paulo Coelho est né le 24 août 1947 à Rio de Janeiro. Avant d'être auteur de best-sellers, il a été dramaturge, metteur en scène, hippie, et compositeur populaire pour quelques-unes des plus célèbres stars de pop-music brésilienne : Elis Règina et Raul Seixas. Il a également travaillé comme journaliste et comme scénariste pour la télévision.
       En 1986, Paulo Coelho prend la route de Saint-Jacques de Compostelle. Il décrira plus tard cette expérience dans Le Pèlerin de Compostelle, son premier livre, publié en France en 1996. Avec L'Alchimiste paru en France en 1994, un authentique phénomène, best-seller numéro 1 dans 29 pays, Paulo Coelho est devenu l'un des auteurs contemporains les plus lus.

vendredi 21 septembre 2012

120921 - LECTURE - Bastien VIVES et RUPPERT & MULOT - La grande Odalisque



Rien ne leur fait peur, pas même braquer le Louvre pour y barboter La Grande Odalisque, d'Ingres (« la peinture de la nana qui a trois vertèbres de plus que tout le monde »). Alex, Carole et Sam sont trois voleuses hors normes, des pétroleuses haut de gamme qui pratiquent allègrement l'escalade, la chute libre ou le deltaplane. Capables, en un claquement de doigts, de changer leur plan de carrière et de devenir narcotrafiquantes au Mexique. Drôlement modernes aussi, ces filles, qui se font plaquer par texto — en plein braquage ! — ou assistent à un défilé de mode Dries Van Noten. Ces donzelles d'exception sont mises en scène par un attelage inédit : Bastien Vivès, auteur de l'acclamé Polina, et le très créatif duo Ruppert & Mulot (Le Tricheur, Irène et les clochards). Ces gamins des années 1980 se sont inspirés de Signé Cat's Eyes, une série animée japonaise diffusée alors. Reprenant son esprit — les aventures de trois cambrioleuses frondeuses —, approfondissant largement les personnages et donnant chair à une amitié bouleversante.
La Grande Odalisque pourrait n'être qu'un délire amusant d'adulescents mordus de Tarantino. Mais ses auteurs parviennent à lui donner une autre dimension, embarquant le lecteur dans des péripéties haletantes, toujours plus osées (jusqu'à une cascade à moto sur la pyramide de Pei !). Ils arrivent surtout à bâtir des héroïnes surprenantes, agaçantes, touchantes. Mêlant leurs imaginations et leurs traits, ils impulsent à l'album un rythme soutenu, une grâce échevelée. Ruppert & Mulot, dont l'alliance s'est scellée aux Beaux-Arts de Dijon, ont laissé leurs personnages énigmatiques — aux visages neutres mais à la gestuelle très lisible — se fondre dans ceux de Bastien Vivès, à l'expressivité plus évidente. Ensemble, ils prennent le temps de poser l'action, osant la décomposer sans pour autant la plomber. Parsèment leur récit d'un humour vif, qui cueille parfois joliment. A six mains et trois cerveaux, ils réalisent un ouvrage d'une nervosité captivante, d'une trivialité exquise.

Le 22/09/2012 
Laurence Le Saux  
 Telerama n° 3271

jeudi 20 septembre 2012

120920 - ECOUTE - FRANCE CULTURE

Geia chara ! – Tout ira bien. 

20.09.2012 - 23:00
Un documentaire d'Alexandre Plank
Réalisation : Lionel Quantin
Traduction : Flore Papadopoulos
Mixage : Pierre Mine
Avec : Elias Kostopoulos, Caroline Masini, Vicky Skoumbi, Dimitri Vergetis, Alain Badiou, et Artémis, Danaé et Néphélie Papadopoulos.
Et les enfants de l'école de Péristeri
Voix : Clémentine Verdier et Guillaume Vincent


Ecole de Péristeri / Classe d'Elias Kostopoulos / photo de répétition A.PLANK © Radio France



Entre les élections législatives du 6 mai 2012 et leur reconduction du 17 juin, la situation politique à Athènes s'engouffre dans une impasse. Ecartelé entre des partis et des extrêmes, des consignes et des devoirs, des dettes et des créances le pays s'agite et s'interroge. Et l'Europe s'emballe : les marchés paniquent, l'ingérence d'un cortège de ministres et de chanceliers de tous bords et de tous pays s'expose au grand jour et la troïka déploie, sous couvert de louables intentions, des menaces chaque jour plus féroces. 


33 tours / Geia Chara A.Plank © Radio France


Pour cet atelier, j'ai passé ces 43 jours à Athènes. Et ce n'est pas seulement d'une brutalité odieuse, d'une guerre impérialiste menée contre un pays à terre dont j'ai voulu rendre compte. Escamotés sous ces schémas dominants, j'ai voulu laisser s'exprimer des hommes – instituteurs, médecins, salariés, étudiants – pour saisir la manière dont ils appréhendent, intimement, la violence et le chaos qui les embrasent et les défont. Je voulais que ces gens me racontent leurs histoires : celles d'un peuple qui, parce que blessé, se voit abandonné au carrefour d'une Histoire de bailleurs et d'assaillants.
Alexandre Plank






Ecole élémentaire de Peristeri A.PLANK © Radio France

6 mai – 17 juin 2012  : situation politique

     Entre le 6 mai et le 17 juin, la Grèce, dont les membres du parlement élu n'ont pas su s'entendre pour former un gouvernement, devient le point de mire d'une Europe qui, pour la pérennité de son épopée néolibérale, réclame insidieusement un peuple à immoler. A Athènes, chaque ébauche de coalition - parce que tentatives d'alliances contre-nature – se révèle être un échec cuisant. Le pays ne trouve pas de leader et les décisions sont en suspens. 

     Economistes, banquiers et politiciens de l'Union Monétaire toisent, à l'affut, ce périlleux manège du haut de leurs intérêts respectifs. Et renflent à coups d'injures les élections grecques d'une dimension européenne. En augurant un désastre, brandissant un ultimatum, ou crachant un chapelet de sarcasmes au visage de la Grèce. En portant comme toujours des coups au peuple - à sa supposée roublardise et sa prétendue friponnerie - plus qu'à ses dirigeants, ses dignitaires et ses créanciers. Plus qu'aux responsables avérés et aux bénéficiaires patentés de la crise. 
     
     Six semaines durant, le peuple grec, invectivé et délégitimé, gronde en retour. Dans la rue et les esprits. Et la gauche radicale, Syriza, en s'engageant à une renégociation du Mémorandum, progresse dans les sondages. La menace chaque jour plus présente de voir alors son leader Alexis Tsipras devenir premier ministre et remettre en cause une extorsion établie affole progressivement les états membres de l'Eurozone. A mesure que sa voix résonne contre une Europe usurière et que la rue s'égosille contre une classe politique faite d'héritiers obtus et de technocrates serviles, une propagande brutale prend alors ses marques. Des journaux reprochent aux Grecs de saborder l'Europe. Des financiers les accusent de n'être que des enfants gâtés. Des ministres de préférer leurs drachmes à nos idéaux communautaires, leurs larcins à notre soutien. Tsipras, traité de tous les noms et taxé d'inconséquence, tentera d'offrir au peuple la possibilité d'un choix. Christine Lagarde et Angela Merkel tenteront réciproquement de lui arracher, par la menace, l'offense et l'intimidation, ce qui lui reste de souveraineté. L'objectif est clair, habilement mené, et l'Histoire s'en souviendra : une classe de dirigeants européens ne tentera pas moins, durant ces six semaines, que de démanteler la démocratie dans le pays qui en fut la source même.