mardi 23 juillet 2013

130724 - FILM TV - La disparue de Deauville






Jacques Renard, policier solitaire et passablement perturbé depuis la mort de sa femme, enquête dans un luxueux palace de la côte normande. L'apparition, dans la chambre 401, de Victoria, une actrice célèbre en son temps et morte depuis plus de trente ans dans d'étranges circonstances, vient perturber ce policier au comportement atypique. Tentant de percer ce mystère aux connotations surnaturelles, Jacques se heurte à un mur de silence et à la franche hostilité de la famille Bérangère, visiblement peu pressée de le voir résoudre cette énigme surgie du passé. Le lieutenant comprend très vite que la chambre 401 servait de mausolée à l'actrice disparue...

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 23/05/2007

On aime passionnément

On n'en est même pas à mi-parcours, mais il y a fort à parier qu'au hit-parade des nanars 2007 le deuxième film de Sophie Marceau réalisatrice arrivera très convenablement placé. On est à la fois amusé et atterré devant ce polar cérébral et clipesque où Christophe Lambert, flic hagard, toujours au bord de la syncope, met à mal la gestion de l'hôtel Normandy, à Deauville : il semblerait que le propriétaire des lieux (pas le vrai, celui du film) ait vécu une passion torride (mais tragique) avec une starlette des années 60 prématurément disparue, et que ses vues inavouables sur la fille de la dame l'aient conduit à une terrible machination. Laquelle se résout d'abord dans la tête du spectateur, puis, longtemps après, dans celle, visiblement cabossée, de l'enquêteur. Il faut dire qu'il traîne, lui, son propre spleen, depuis la mort de sa girlfriend coiffeuse, hélas inexpliquée (shampooing toxique ? sèche-cheveux saboté ?). Sophie Marceau, dans un double rôle, en star défunte (aperçue via extraits de film et mini-interview poilants), puis en jeune femme pas mal chtarbée, s'imagine en « dahlia noir », femme fatale et victime à la fois : on devrait être subjugué, on est seulement plié... La cinéaste exécute en tout cas ses acteurs d'une façon qui devrait faire date : Robert Hossein, en Lucien Barrière vicelard, éructe « enculé » toutes les deux répliques, et Marie-Christine Barrault, son épouse paralytique, est irrésistible dans une scène de transe tournoyante. On songe (sérieusement) à une saga d'été de RTL9 mise en scène par Brian De Palma les yeux bandés. Certains dialogues « marabout-de-ficelle » rappellent (en raté) Zulawski période Mes nuits sont plus belles que vos jours : l'époque où Sophie Marceau était une actrice surprenante, et pas une apprentie cinéaste totalement paumée... Aurélien Ferenczi 

Aurélien Ferenczi


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