mardi 9 juillet 2013

130709 - ECOUTE - BRAHMS - Deux Sonates pour piano et violoncelle


Johannes BRAHMS






LES DEUX SONATES POUR
PIANO ET VIOLONCELLE

Sonate n°1 en mi mineur, op. 38
Sonate n°2 en fa majeur, op. 99


Noël Lee, piano
Henri Honegger, violloncelle



Fils de Holstein, pays de légendes aux sables balayés par les brumes nordiques, BRAHMS sera naturellement un romantique. Mais, né dans la riche Hambourg riche en traditions d'ordre et de rigueur, il sera tout autant un classique. De cette dualité même naîtra une œuvre originale et d'une grande importance dans l'histoire de la musique.

Grand mainteneur de la musique pure, à une époque où le drame lyrique et le poème symphonique la battaient en brèche, BRAHMS avoué le meilleur de son génie à la musique de chambre. Ceci nous a valu, notamment, deux des plus belles sonates jamais écrites pour la combinaison musicale, particulièrement délicate, du piano et du violoncelle. L'inspiration de BRAHMS, faite à la fois de rudesse nordique et de tendresse élégiaque, trouvera d'ailleurs toujours une voix idéale en ce violoncelle qui, avec le cor et la clarinette, sera son instrument d'élection, auquel il dédiera de magnifiques pages.

La première Sonate, en mi mineur opus 38, date de 1865 et doit son inspiration au romantisme sylvestre du pays badois. Elle débute par un chant ample, d'une émouvante richesse mélodique, dont l'apaisement se poursuit par l'intermède enchanteur d'un menuet, mélancolique et délicat, pour se terminer par un allegro actif et viril, où la vigueur de l'écriture polyphonique exige des interprètes un fort périlleux exercice sonore.

La seconde Sonate, en fa majeur opus 99, fut écrite vingt ans pus tard, en 1886, dans le paysage enchanteur d'un lac suisse. C'est l'une des œuvres les plus passionnées de BRAHMS. Ceci est manifeste dès la puissance tumultueuse de l'allegro initial et se confirme, au delà de la sérénité grave de l'adagio, par le lyrisme très nordique d'un scherzo fantasque et par l'exubérance robuste et joyeuse d'une brève conclusion. Mais, et là est le génie propre de BRAHMS, l'opulence de l'inspiration ne cesse d'être soumise à la rigueur de la forme.



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