lundi 17 juin 2013

130617 - ECOUTE - BEETHOVEN - Sérénade et Sonate pour flûte et piano


Ludwig van BEETHOVEN





SERENADE ET SONATE
POUR FLUTE ET PIANO


Sérénade en ré majeur pour flûte et piano
Sonate en si bémol majeur pour flûte et piano



Jean-Pierre Rampal, flûte
Robert Veyron-Lacroix, piano



i puissante est l'image légendaire de BEETHOVEN, que son ombre dissimule maintes œuvres précieuses pour ne laisser en pleine vue que les monuments titanesques. C'est ainsi qu'on ignore trop souvent les pages que BEETHOVEN dédia à la grâce légère de la flûte.

Certes, l'attribution à BEETHOVEN de la Sonate en si bémol pour flûte et piano reste discutée. Son manuscrit ne fut découvert qu'au début du XX° siècle, et si certains musicologues affirmèrent y avoir lu le nom de BEETHOVEN, d'autres se montrèrent plus réticents. Mais, quoiqu'il en soit, l'oeuvre est indiscutablement beethovénienne d'allure. Elle semble avoir été composée vers 1790, à la fin du séjour du jeune BEETHOVEN à Bonn. Elle débute par un allegro molto, qui séduit d'emblée par la richesse et la variété de son invention mélodique. Puis une élégante polonaise accentue le caractère rythmique de l'oeuvre, avant qu'un largo d'une grande noblesse lui offre l'apaisement d'un calme enchanteur. La conclusion est alors apportée par un allegro molto dont le thème, exposé dans un gracieux menuet, s'épanouit en quatre sublimes variations. D'un bout à l'autre, cette Sonate réalise un miraculeux équilibre des deux instruments, portant en cela la marque d'un génie créateur exceptionnel.

En 1795, BEETHOVEN avait composé une Sérénade pour flûte, alto et violon, dans la lignée des œuvres salzbourgeoises de MOZART. Il la transcrira en 1802 et ainsi naîtra la Sérénade pour flûte et piano, opus 41, œuvre délicate et raffinée. Son scherzo est un des tours de force de BEETHOVEN : il fait habilement jaillir la plus grande fantaisie de la concision la plus exigeante.


« Ceux qui ont besoin de BEETHOVEN, comme l'a écrit J. MASSIN, savent que son œuvre leur parle avec autant d'amour que les œuvres qu'on dit plus tendres. » Cette Sérénade et cette Sonate nous livrent, sans masque, le pur visage de cette tendresse.

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