mercredi 20 février 2013

130220 - ECOUTE - Bedriech SMETANA - Symphonie Triomphale




SMETANA

Symphonie Triomphale

1 - Allegro vivace
2 - Largo maestroso
3 - Scherzo
Allegro vivo
Trio
Allegro moderato
4 - Finale
Allegro non troppo ma energico 
 
Orchestre Philarmonique Tchèque
sous la direction de 
Karel Sejna 



Né en 1824, Smétana fut le père de la musique tchèque moderne. La spontanéité de son talent lui permit d'exprimer l'âme de son peuple, mais son génie dépasse la simple inspiration folklorique pour atteindre à la plus universelle expression musicale. Ses poèmes symphoniques et ses opéras lui vaudront, de son vivant même, une immense popularité. Mais ce grand musicien connaîtra une fin tragique : il mourra sourd et fou, à Prague, en 1884.

La Symphonie Triomphale est la seule symphonie que Smétana ait écrite. Elle date de 1854 et les circonstances de sa composition sont liées à l'histoire tchèque. En 1848, un mouvement révolutionnaite avait soulevé Prague contre l'occupant autrichien et Smétana avait écrit des marches pour les étudiants insurgés. Le soulèvement avait été écrasé, mais le mouvement nationaliste tchèque avait repris quelque espoir lorsque fut annoncé le mariage de François-Joseph avec Elisabeth de Bavière, la charmante Sissi, et surtout le projet de l'Empereur de se faire couronner roi de Bohême à Prague.

Aussi est-ce dans un élan d'espoir que le jeune Smétana composa sa Symphonie Triomphale, avec l'intention de la dédier au souverain libérateur. Il y cite d'ailleurs le thème de Haydn qui formait la base mélodique de l'hymne autrichien.

Mais la Symphonie Triomphale fut, en fait, celle des illusions perdues : l'Empereur refusa la dédicace, le peuple tchèque demeura opprimé et Smétana, en 1856, s'exilera en Suède. De cet espoir déçu, il nous reste une oeuvre au souffle romantique où, après un allegro en forme de sonate et un adagio chantant, éclate un scherzo éblouissant et coloré que prolonge un finale d'une radieuse noblesse.

Ecrite dans la joie, la Symphonie Triomphale devait célébrer un mariage et une libération. Ce lui fut refusé, mais sa joie demeure comme l'éclatant témoignage d'une inspiration musicale généreuse.
   

 

 

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