samedi 9 février 2013

130209 - ECOUTE - MOZART - Deux Symphonies de jeunesse






MOZART

DEUX SYMPHONIES DE JEUNESSE

Symphonie n° 19 k 132
1 - allegro
2 - andante
3 - menuetto
4 - allegro
5 - andantino grazioso

Symphonie n°21 K 134
1 - allegro
2 - andante
3 - menuetto
4 - allegro

Orchestre de Chambre de Mayence
sous la direction de  
Günter KEHR


En 1772, Mozart a seize ans et on ne peut imaginer sans émotion le radieux adolescent, précocement auréolé de tous les dons du génie. Car cette jeunesse de Mozart est bien loin, déjà, de l'enfance : ces deux sympohnies en sont un preuve éclatante.

Elles furent écrites à Salzbourg, durant l'été de 1772. Tout jeune, Mozart avait reçu le leg de la symphonie des mains de Jean-Chétien Bach. A cette influence s'ajoutera celle de Joseph Haydn. Mais jamais ses maîtres n'expliquent totalement Mozart : il ne fait sien que ce qui répond à sa nature et le magnifie par ce qu'il faut bien appeler le miracle mozartien. Et, avec ces deux symphonies, nous sommes déjà pleinement dans le miracle : tout ici est équilibre harmonieux et refus de toutes conventions. 

La Symphonie en mi bémol majeur n°19 (K 132), vibrante de sensibilité juvénile, est un perpétuel jaillssement de l'imagination. La déchirante douceur de son andante, avec sa fièvre obstinée, est déjà un des sommets de l'art mozartien et "Mozart n'a autant dire plus jamais écrit un morceau de composition aussi expressionniste, c'est à dire de morceau où l'expression semble devenue indifférente ç toute forme traditionnelle" (A. Einstein).

La Symphonie en la majeur n°21 (K 134) est plus conforme au style galant, mais le trancende par la subtilité de son écriture et la grâce chantante de son invention mélodique. C'est une oeuvre rayonnate de jeunesse, un joyau délicatement ouvragé.

Avec ces deux oeuvres, nous saisissons un moment unique et essentiel de l'histoire musicale : la véritable naissance de la symphonie comme forme majeure de son émancipation de la fonction purement ornementale qui était la sienne jusque là. Et il appartenait à un Mozart tout juste sorti de l'enfance d'accomplir le geste libérateur qui nous vaut ces deux précieux jalons de la musique.    


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