lundi 11 février 2013

130211 - ECOUTE - MOZART - Oeuvres pour deux pianos





MOZART

OEUVRES POUR DEUX PIANOS

Sonate en ré majeur 
pour deux pianos K 448


Fugue en ut mineur
pour deux pianos K 426

Sonate en ut majeur 
pour piano à quatre mains K 521


Alfons KONTARSKY, piano I

Aloys KONTARSKY, piano II




Pianiste virtuose, Mozart contribua largement à l'évolution qui fit du pianoforte, vers la fin du XVIIIème siècle, un élément majeur du langage musical. Il écrivit beaucoup pour cet instrument, soliste ou concertant, mais "ne céda que deux fois au désir d'écrire pour deux pianos et, dans ces deux cas, il crée des chefs-d'oeuvre" (A. Einstein).

La Sonate en ré majeur pour deux pianos K 448 est, dans le meilleur sens du terme, une page galante. L'insouciance enjouée d'un allegro et d'un rondo y encadre un andante dont le lyrisme, délicatement chantant, ne le cède en rien aux mouvements lents des grands concertos de la période viennoise. C'est d'ailleurs à Vienne que Mozart composa cette sonate et la joua pour la première fois, en novembre 1781, avec son élève Josepha von Auernhammer. "La demoiselle est épouvantable, disait-il, mais elle joue à ravir". Il le fallait, car cette étincelante pièce de virtuosité exige des deux exécutants une perfection technique absolue et, surtout, un maximum de concentration musicale pour sauvegarder l'équilibre magistral des deux parties.

Composée deux ans plus tard, en décembre 1783, la Fugue en ut mineur pour deux pianos K 426 illustre de façon saisissante l'influence que l'oeuvre de Bach exerçait alors sur Mozart. Sa subtile et liumineuse complexité en fait le sommet indiscutabvle de la création mozartienne dans le domaine contrapuntique.

Parce qu'elle fut d'abord pensée pour deux pianos, on peut adjoindre à ces deux oeuvres la Sonate en ut majeur pour piano à quatre mains K 521. Achevée en mai 1787, dans le voisinage de la Petite Musique de Nuit et de Don Juan, elle reflète le double aspect du mystère mozartien. La romance pathétique d'un merveilleux andante y est sertie entre l'éclat brillant d'un allegro et l'aimable courtoisie de l'allegretto final. Ainsi le secret intime du coeur est-il confié à la virtuosité légère et gracieuse de l'esprit.
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire