jeudi 18 avril 2013

130417 - ECOUTE - COUPERIN - Treize pièces pour clavecin




François COUPERIN









PIECES POUR CLAVECIN



Sixième Ordre:

Les Moissonneurs

Les langueurs – Tendres

Le Gazouillement

Le Bersan

Les Baricades Mistérieuses

Les Bergeries

La Commère

Le Moucheron



Onzième Ordre :

La Castelane

L'Etincelante

Les graces – Naturéles

La Zénobie

Les Fastes de

la Grande et Ancienne Ménestrandise





Huguette Dreyfus, clavecin





L'année 1716 est une date faste dans l'histoire du clavecin. Elle vit paraître de Deuxième Livre de Pièces de Clavecin de COUPERIN. L'illustre compositeur y donnait toute la mesure de son génie créateur et offrait à son instrument de prédilection quelques des plus belles pages qui lui aient été dédiées.



C'est en effet au clavecin que COUPERIN voua le meilleur de son art : il écrivit pour lui 233 pièces, qui sont la partie la plus originale de son œuvre. Ces pièces sont groupées par tonalité en 23 ordres, chacun de ceux-ci devant être joué, en entier, comme une suite.



Fidèle à cette exigence, ce disque n'est nullement une anthologie. Il réunit les treize pièces constituant l'intégralité des sixième et onzième ordres du Deuxième Livre, celui de 1716.



COUPERIN y réussit une double et géniale synthèse. D'une part, comme dans toute son œuvre, il s'efforce de réconcilier les goûts italiens et français. D'autre part, il introduit dans la rigueur architecturale de la suite de danses la liberté expressive et descriptive du portrait. Sans jamais manquer aux exigences du contrepoint, il l'illumine par la fraîcheur de l'invention mélodique. Et, jusque dans l'humour, il garde cette mesure qui est le secret de son art.



Ainsi la gaîté champêtre du Sixième Ordre, virevoltante et rêveuse, garde-t-elle toujours un miraculeux équilibre. Ainsi le Onzième Ordre conduit-il de la grâce ailée se ses premières pièces jusqu'à la bouffonnerie solennelle et caustique de la Ménestrandise, dans que l'originalité et la hauteur de l'inspiration en soient affectées.



COUPERIN, c'est à la fois l'enchantement de WATTEAU, l'humour de COUPERIN et la lucidité de MONTESQUIEU : c'est l'aurore d'un siècle de grâce et de raison. Mais COUPERIN, c'est aussi ce «profond et nostalgique géomètre du mystère» (Roland-Manuel) qui dépasse les siècles et livre à chacun d'eux le message du génie français.

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