mardi 9 avril 2013

1130409 - ECOUTE - HAYDN - Les deux concertos pour violoncelle


Joseph HAYDN

 
 
 


LES DEUX CONCERTOS

POUR VIOLONCELLE


Concerto en ut majeur

Concerto en ré majeur

Henri Honegger, violoncelle

LES SOLISTES DE GENEVE

sous la direction de

Jost Meier


          Deux Concertos pour violoncelle de HAYND sont d'une authenticité indiscutable et jouissent d'une popularité amplement méritée. Ce sont les deux chefs-d'oeuvre réunis ici.

            La partition du Concerto en ut majeur ne fut découverte qu'en 1961, par un musicologue tchèque. Le style de l'oeuvre semble la situer vers 1965. C'est donc une œuvre de jeunesse, d'une virilité superbe, et qui prête au violoncelle un registre héroïque assez rare pour l'époque. Si l'énergie conquérante règne sur le premier mouvement, l'adagio central s'abandonne au charme juvénile d'une pure mélodie chantante. Mais l'oeuvre culmine sans conteste dans l'allegro final : il n'est point de meilleur exemple de cette irrésistible et foudroyante énergie motrice dont seul le jeune HAYND possède le privilège. Rien ne saurait arrêter l'élan de cette musique.

          A la vigueur tonique et rude de ce concerto, œuvre de jeunesse dans le meilleur sens du terme, s'oppose la sérénité ample, la maturité dorée et automnale du Concerto en ré majeur, fruit d'un HAYDN de cinquante ans, merveille d'ampleur lyrique. Il date de 1783, comme en témoigne un manuscrit autographe découvert à Vienne.

           L'orchestration de ce Concerto en ré majeur observe une légèreté et une transparence exemplaires, de sorte que le soliste n'est jamais couvert. Mais HAYDN exige de lui une virtuosité exceptionnelle. Le registre aigu est constamment sollicité et les possibilités polyphoniques de l'instrument largement exploitées. Cependant la virtuosité ne règne point sans partage et HAYDN rend admirablement justice aux ressources chantantes du violoncelle. La partition toute entière témoigne d'une connaissance aiguë et d'un profond amour pour un instrument que HAYDN sut toujours favoriser. Elle témoigne aussi, péremptoirement, du génie du compositeur et de la richesse de son inspiration.

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