jeudi 4 avril 2013

130404 - ECOUTE - Jean-Sébastien BACH - Les trois concertos pour violon et orchestre


 
Jean-Sébastien BACH
 

 

LES TROIS CONCERTOS

POUR VIOLON ET ORCHESTRE



Concerto pour violon et orchestre

en la mineur BWV 1041

1 – Allegro moderato

2 - Adagio

3 – Allegro assai



Concerto pour violon et orchestre

en mi majeur BWV 1042

1 - Allegro

2 – Adagio

3 – Allegro assai



Concerto pour 2 violons et orchestre

en ré mineur BWV 1043

1 - Vivace

2 – Largo ma non tanto

3 – Allegro





Josef Suk et Ladislas Sasek, violons

ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE PRAGUE

sous la direction de

Vaclav SMETACEK





Les trois concertos pour violon ont été écrits par BACH entre 1717 et 1723, lors de son séjour à Coethen. C'est dire que ce sont des œuvres de pleine maturité créatrice, contemporaines du Clavecin bien tempéré et des Concertos Brandebourgeois.

BACH a alors inventorié, avec une stupéfiante curiosité d'esprit, le legs musical du passé et le langage de ses contemporains. En particulier, il a su tirer des œuvres concertantes de VIVALDI un précieux enseignement, quant à la perfection formelle et à la recherche des sonorités. Les trois concertos pour violon sont directement nés de cette influence italienne, mais BACH y dépasse VIVALDI par la profondeur de sa pensée musicale et par une prodigieuse concision architectonique.

Les deux Concertos pour violon et orchestre, aussi bien celui en la mineur (BWV 1041) que celui en mi majeur (BWV 1042), ont toute la richesse ornementale des œuvres vénitiennes, mais leur conception générale est essentiellement thématique. Tous les passages solistes procèdent, dans la partie concertante ou l'accompagnement contrapuntique, de l'expressivité thématique. Et celle-ci témoigne, au delà de son aisance, d'une profondeur émotive exceptionnelle.

Le Concerto pour deux violons en ré mineur (BWV 1043) résoud miraculeusement le problème de la juxtaposition des deux voix principales, permettant aux deux solistes de faire valoir également leurs qualités. Les possibilités de sonorités harmoniques des deux violons sont habilement mises en valeur, sans que jamais soit sacrifié ou amoindri l'équilibre rigoureux de l'oeuvre.

Si donc BACH s'est mis ici à l'école de l'Italie, il n'en a pas seulement assimilé la brillante virtuosité. Il n'a pas imité : il a édifié avec son propre génie de constructeur. L'architecture des trois concertos et leur richesse d'imagination, sans cesse jaillissante, en offrent un témoignage éclatant.
 


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