dimanche 14 avril 2013

130414 - ECOUTE - SCHUBERT - Les huit Impromptus pour piano




Franz SCHUBERT






LES HUIT

IMPROMPTUS

POUR PIANO


Les quatre impromptus, opus 90

Les quatre impromptus, opus 142


Noël Lee, piano


Recherchant une expression intime et subjective, les compositeurs romantiques ne pouvaient se satisfaire, quand ils écrivaient pour le piano, du seul cadre rigide et contraignant de la sonate classique. Ils trouvèrent des formes à leur mesure dans la pièce lyrique de brève dimension, isolée ou groupée en cycles.

Héritier de HAYND, MOZART et BEETHOVEN, SCHBERT fut le dernier grand compositeur chez qui la sonate occupa une position centrale dans la musique pour clavier. Précurseur de CHOPIN, SCHUMANN et BRAHMS, il fut aussi le premier grand compositeur à accueillir vraiment la pièce lyrique pour piano, lui donnant ses lettres de noblesse et ses premiers chefs-d'oeuvre.

La contribution de SCHUBERT à ce genre musical est pourtant peu volumineuse, mais de premier ordre : les deux séries d'Impromptus, les Moments musicaux et trois Klavierstücke. Toute cette production date des deux dernières années de sa vie.

Sur le plan de la structure interne, SCHUBERT n'a pas dans ce domaine innové plus qu'ailleurs. Les Impromptus adoptent une simple forme ternaire, ou encore la coupe d'un rondo ou d'un lied, occasionnellement celle d'une forme-sonate, une fois celle d'un thème varié. Ce qui est nouveau dans ces pièces, outre leur contenu poétique, c'est leur autonomie formelle et expressive. Chacune d'elles pourrait se suffire à elle-même. Et lorsqu'on les réunit en cycles, comme l'a fait SCHUBERT lui-même, le sens cumulatif est tout à fait différent de celui d'une sonate.

Le lyrisme schubertien se révèle ici dans son intime vérité, fait de tendresse doucement meurtrie, entrecoupé sans cesse d'élans passionnés et d'appels nostalgiques. Brillants ou mélancoliques, rêveurs ou sauvages, élégants ou mystérieux, ces Impromptus sont toujours une effusion d'une réelle beauté.

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