dimanche 13 mai 2012

120513 - LECTURE - Georges SIMENON - L'horloger d'Everton

L'horloger d'Everton

roman
  • Ecrit à Shadow Rock Farm, Lakeville (Connecticut), États-Unis
    24 mars 1954
  • Édition originale :
    Presses de la Cité, 1954
  • Adaptations à l'écran :

 

Présentation

 

Alors qu'il travaillait dans une manufacture de montres à Waterbury (Connecticut), Dave Galloway a épousé Ruth, une femme volage qui l'a quitté en lui laissant un bébé de six mois. A partir de ce moment, Dave a sacrifié sa vie d'homme pour se consacrer à un idéal de père exclusivement tourné vers le bonheur de son fils. C'est pour être sans cesse auprès du jeune Ben qu'il est allé ouvrir un petit commerce d'horlogerie dans un village paisible de l'Etat de New York ; et il croit avoir gagné l'affection de ce garçon qui devient adolescent sans poser apparemment de problèmes. Un samedi soir, Ben ne rentre pas chez son père. Celui-ci ne tarde pas à apprendre qu'il s'est enfui avec une adolescente, Lillian Hawkins, dans l'intention de gagner un autre Etat où la législation permettra au couple de se marier. Mais, en chemin, pour se procurer argent et voiture, les jeunes gens ont commis un meurtre et, le dimanche soir, dans l'Indiana, ils sont arrêtés après une fusillade (car Ben est armé) au cours de laquelle un membre de la police est blessé. Atterré, Dave trouve auprès de son ami et voisin, le menuisier Frank Musak, un peu de réconfort, puis il décide de se rendre en avion à Indianapolis où son fils est incarcéré. Mais Ben, qui ne s'intéresse qu'à sa petite amie, refuse de voir son père. Il garde la même attitude lorsque ce dernier l'accompagne durant le transfert en avion pour Liberty où doit avoir lieu le jugement et, au moment du procès, les quelques mots échangés, dans le bureau de l'Attorney, entre le père anxieux et le fils décontracté ne feront que confirmer chez Ben une sécheresse de cœur inexplicable. Condamné à la prison à vie, le jeune homme accueillera les visites de son père avec l'indifférence quasi muette d'un étranger. Cherchant à comprendre, Dave se dit que les Galloway sont de la race de ceux qui courbent la tête, mais avec une pointe de révolte. Son père, en prenant un jour une liberté qu'on lui reprocha durement, lui-même en épousant Ruth pour défier les camarades, son fils en tuant un homme, ne se retrouvent-ils pas solidaires ? Et qu'en sera-t-il de l'enfant, conçu dans l'union éphémère de Ben et de Lillian, à qui Dave se prépare déjà à parler ?

 

Les premières lignes…

 

Jusque minuit, voire jusqu'à une heure du matin, il suivit la routine de tous les soirs, ou plus exactement des samedis, qui étaient un peu différents des autres jours. Aurait-il vécu cette soirée-là autrement, ou se serait-il efforcé de la savourer davantage, s'il avait prévu que c'était sa dernière soirée d'homme heureux


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