vendredi 13 septembre 2013

130913 - MUSIQUE - DE FALLA - L'Oeuvre pour clavier


Manuel de FALLA







LE CONCERTO POUR CLAVECIN
ET
LES OEUVRES POUR PIANO

Concerto pour clavecin, flûte, hautbois,
clarinette, violon et violoncelle
Pour le Tombeau de Paul DUKAS
Le Tombeau de Claude DEBUSSY
Serenata Andalouza
Pièces espagnoles : Aragonesa, Cubana,
Montenesa, Andaluza
Frantasia Baetica


Jean-Charles RICHARD, clavecin et piano
Ensemble instrumental
sous la direction de
Charles RAVIER



Si Manuel de FALLA est mort exilé en Argentine, en 1946, toute sa vie est dominée par l'Espagne où il naquit, à Cadix, en 1876. Formé par des maîtres nourris des plus hautes traditions espagnoles, il s'ouvrit lors d'un long séjour parisien, à l'influence de l'impressionnisme français, celui de DUKAS, DEBUSSY et RAVEL.

Musicien espagnol, à l'inspiration enracinée dans l'âme même de son peuple, FALLA est l'héritier de la double fécondité musicale hispanique, folklorique et savante. Mais, transcendant le pittoresque espagnol, il est aussi un musicien universel, l'un des plus grands du XX° siècle. Son œuvre, volontairement peu abondante, est une quête angoissée de pureté. Elle l'a fait monter, dans un dépouillement progressif, de la riche magie des terres andalouses vers la nudité des plateaux castillans. Ainsi, grâce à lui, la musique espagnole a-t-elle pu donner à notre siècle quelques uns de ses chefs-d’œuvre.

De la période andalouse datent le charme passionné de la Serenata Andaluza (1904) et la limpidité cristalline des Quatre Pièces Espagnoles : une joyeuse Aragonesa, une nonchalante Cubana, une savoureuse Montanesa et l'audace d'une étonnante Andaluza. Enfin, avec la Fantaise Bétique (1919)n, véritable sommet de l'art espagnol du clavier, FALLA fait ses adieux à l'Andalousie.


La douce amertume de Tombeau de Claude DEBUSSY (1920) et la noblesse du Tombeau de Paul DUKAS (1935) sont l'hommage de FALLA à ses maîtres impressionnistes, mais c'est dans le Concerto pour clavecin (1926) qu'il faut chercher la conclusion de son œuvre. Il y conduit l'hispanité la plus incarnée au plus pur dépouillement dans la nudité de l'écriture. Une flûte, une clarinette, un hautbois, un violon et un violoncelle y entourent la netteté mordante du clavecin qui, dans le prodigieux lento central, fait étinceler une des plus hautes flammes spirituelles de notre temps.

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