lundi 9 septembre 2013

130909 - MUSIQUE - CHOPIN - Vingt et une mazurkas



Frédéric CHOPIN







LES VINGT ET UNE MAZURKAS

FACE A

Opus 6 n° 1, 2 , 3 , 4

Opus 7 n° 5, 6 , 7 , 8, 9

Opus 17 n° 10, 11 , 12

FACE B

Opus 17 n° 13

Opus 24 n° 14, 15 , 16 , 17

Opus 33 n° 22, 23 , 24, 25



Barbara HESSE BUKOWSKA, piano




Auréolé par la légende et défiguré par elle, CHOPIN fut le plus grand compositeur de son temps : remontant la vague romantique pour rejoindre le pur classicisme, il donna à la musique pour piano ses véritables chefs-d’œuvre. Beaucoup de ceux-ci sont célèbres. Les mazurkas, qui le sont moins, détiennent pourtant la clef d'une œuvre qu'elles n'ont pas cessé de jalonner, depuis les premières pages jusqu'à l'ultime composition. Leit-motiv d'une création, elles expliquent CHOPIN en même temps qu'elles l'expriment.

Née comme lui en terre polonaise, cette danse nationale offrit à CHOPIN une matière ardente et savoureuse, multiforme et d'une capricieuse souplesse. Et cette matière, dont il est intimement imprégné, il ne la transcrit pas : il la recrée. Les mazurkas de CHOPIN ont un accent authentiquement national, mais elles sont surtout musique de génie, diverse et d'une fluidité sans cesse mouvante. Elle expriment la vergue fougueuse et la crânerie chevaleresque, mais aussi cette étrange nostalgie dont l'âme slave souffrait bien avant que les romantiques n'en fassent un mal su siècle.

Sur les cinquante-huit mazurkas que CHOPIN écrivit, ce disque en retient vingt et une, toutes écrites avant la trentième année, alors que la vitalité créatrice du compositeur vibrait de la jeunesse qui convient à cette danse. Il y a ici toute l'admirable diversité des mazurkas, de la fougue de la 23° à la grâce énergique de la 12°, de la saveur populaire de la 25° à la subtilité harmonique de la 10°, du dépouillement de la 24° aux tonalités étrangement raffinées de la 5°, du pittoresque descriptif de la 13° à la vitale et obsédante répétition mélodique de la 9° …

Le corps de CHOPIN repose à Paris et son cœur à Varsovie. Mais ses mazurkas sont une eau limpide puisée à la source qui, depuis MOZART, est celle de la jeunesse et de l'immortalité.



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