jeudi 23 mai 2013

130523 - ECOUTE - BARTOK - Concerto pour orchestre



Bela BARTOK





CONCERTO POUR ORCHESTRE

1 – Introduzione. Andante non troppo
2 – Giuoco delle coppie. Allegretto scherzando
3 – Elegia. Andante non troppo
4 – Intermezzo interrotto. Allegretto
5 – Finale Pesante


ORCHESTRE DE LA PHILARMONIE TCHEQUE
sous la direction de
Karel Ancerl



BARTOK composa son Concerto pour orchestre à la fin de l'été 1943, juste deux ans avant sa mort, alors qu'il se trouvait exilé aux Etats-Unis. Comme STRAVINSKY dans le Dumbarto Oaks Concerto et KODALY dans son propre Concerto pour orchestre, BARTOK y retrouve la formule du concerto grosso baroque : l'apparition successive au premier plan de certains groupes d'instruments qui dialoguent alors avec l'ensemble vocal.

Le Concerto pour orchestre réalise vraiment la synthèse de toute la vie créatrice de BARTOK, d'un BARTOK « généreux au point d'être prodique, rusé au risque d'être naïf, pathétique et démuni » (Pierre BOULEZ). C'est d'ailleurs, grâce à la clarté de son langage, celle de ses œuvres qui obtiendra le plus de popularité.

Le solennité du premier mouvement, large introduction qui s'épanouit dans l'éclat des cuivres, et l'ironie savoureuse du second préparent, avec une extrême habileté formelle, le sommet de l'oeuvre : l'andante central. La concentration bouleversante de cette élégie nocturne crée, avec une étonnante densité d'émotion, une atmosphère d'angoissante tension. Son caractère hongrois est très marqué, souligné par un écho rythmique régulier et envoûtant. Avec l'intermezzo du quatrième mouvement, la tension s'apaise : le burlesque se même à la tendresse, la raillerie au lyrisme. Mais, de nouveau, l'énergie bartokienne déferle dans le finale grandiose, exaltée par les rafales des cordes et le rutilement des trompettes.

Constant que le Concerto pour orchestre est, à l'évidence, une des œuvres « les mieux faites pour ouvrir au public non averti l'accès à la musique de BARTOK et même du XX° siècle », Pierre CITRON ajoute qu'il ne prend sa résonnace que « si nous l'écoutons comme un Concerto de l'Exil, où un dernier effort enfle une voix déjà affaiblie par l'approche de la mort ».


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