mardi 21 mai 2013

130520 - ECOUTE - LOEILLET - Cinq sonates pour flûe à bec


Jean-Baptiste LOEILLET






CINQ SONATES
POUR FLUTE A BEC

Sonate en si majeur op. 3/9

Sonate en sol majeur op. 1/3

Sonate en fa mineur op. 4/11

Sonate en ré mineur op. 1/2

Sonate en la mineur op. 1/1


Ferdinand Conrad, flûte à bec
Hugo Ruf, clavecin
Johannes Koch, viole de gambe



Il plane sur la biographie de Jean-Baptiste LOEILLET, et même sur son identité, un nuage d'incertitudes qui fait les délices des historiens de la musique. Jusqu'à plus ample informé, on peut le supposer né à Gand en 1688. Une chose est certaine : il dut longuement séjourner en France, puisque plusieurs de ses œuvres dont nous possédons les éditions originales, ont pour dédicataires des personnalités françaises bien connues.

Son œuvre est un exemple parfait du style concertant au début du XVIII° siècle. Elle se situe dans la tradition de CORELLI et des maîtres italiens de la grande époque. Dans l'évolution du langage musical, elle constitue comme un trait d'union entre PURCELL et HAENDEL. En valeur absolue, LOEILLET est un musicien sinon de la taille du moins dans la lignée des plus grands.

Comme eux, il a le sens des proportions justes et de l'équilibre tonal. Son écriture est d'un dessin ferme, sa verve mélodique d'une tendresse souriante. Mieux que quiconque, il sait, dans une forme concise et châtiée, exprimer sans aucun complexe une extraordinaire joie de vivre.

Parmi les instruments en vogue à l'époque baroque, aucun n'était mieux à même de traduire cette joie que la flûte à bec et LOEILLET écrivit beaucoup pour elle.

Abandonné au milieu du XVIII° siècle au profit de la flûte traversière, cet instrument était alors très en faveur et se construisait en de nombreuses tailles différentes, du soprano à la basse. Mais la majorité des œuvres baroques furent écrites pour la dimension moyenne, celle de l'alto. Le timbre en est clair et d'une fraîcheur incomparable. Associé au clavecin et à la viole de gambe, il permet un mélange sonore particulièrement savoureux qui fait de ces cinq sonates autant de petits joyaux d'un charme exquis.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire