Arthur
HONEGGER
DEUX
SYMPHONIES
Symphonie
n°2 « Symphonie pour cordes »
Symphonie
n°3 « Symphonie Liturgique »
ORCHESTRE
PHILARMONIQUE TCHEQUE
sous
la direction de
Serge
Baudo
Unissant
l'audace de l'écriture au sens de la robustesse architecturale,
Arthur HONEGGER (1892-1955) laisse une œuvre puissante et originale,
dont il faut chercher le sommet dans les oratorios et dans les cinq
symphonies. Ecrites au long de vingt années, elles marquent autant
d'étapes dans le cours d'une vis féconde. Ces œuvres graves, à la
fois discrètes et véhémentes, sont l'affirmation multiple d'une
unique foi dans l'homme et la musique. Lucide dans son angoisse,
HONEGGER a imposé une perfection formelle à un des plus grands cris
d'inquiétude et d'espérance de notre temps.
De
cet ensemble symphonique monumental émergent deux œuvres
essentielles qui sont réunies sur ce disque : les seconde et
troisième symphonies. Elles suffisent à résumer l'art d' HONEGGER,
à en dire la beauté, la grandeur et la vérité.
La
Seconde Symphonie,
dite Symphonie pour cordes, fut écrite en 1941, au cœur de
la guerre. Elle en porte tout le déchirement profond, transfiguré
par un lyrisme généreux. Dès la première partie, au dessus d'un
affrontement rythmique, s'esquisse un admirable dessin obstiné des
altos. Une large phrase pathétique des violoncelles lui succède,
dans l'angoisse d'un adagio, puis cède place au chant passionné des
violons jusqu'à ce que jaillisse enfin le choral lumineux des
trompettes, prodigieuse clameur d'espérance.
La
Troisième Symphonie fut créée en 1946. C'est une œuvre
d'une rare intensité lyrique, au-delà de toute esthétique
traditionnelle, en même temps qu'une interrogation pathétique sur
la condition humaine. Elle doit son nom de Symphonie Liturgique
à son articulation autour de trois versets : d'abord l'irrésistible
fulgurance du Dies Irae, puis les lentes progressions du de
Profondis vers un cri d'angoisse déchirant et, enfin, l'envolée
radieuse du Dona nobis Pacem à laquelle répond le chant
angélique d'un oiseau.
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