Jean-Baptiste
LOEILLET
CINQ
SONATES
POUR
FLUTE A BEC
Sonate
en si majeur op. 3/9
Sonate
en sol majeur op. 1/3
Sonate
en fa mineur op. 4/11
Sonate
en ré mineur op. 1/2
Sonate
en la mineur op. 1/1
Ferdinand
Conrad, flûte à bec
Hugo
Ruf, clavecin
Johannes
Koch, viole de gambe
Il
plane sur la biographie de Jean-Baptiste LOEILLET, et même sur son
identité, un nuage d'incertitudes qui fait les délices des
historiens de la musique. Jusqu'à plus ample informé, on peut le
supposer né à Gand en 1688. Une chose est certaine : il dut
longuement séjourner en France, puisque plusieurs de ses œuvres
dont nous possédons les éditions originales, ont pour dédicataires
des personnalités françaises bien connues.
Son
œuvre est un exemple parfait du style concertant au début du XVIII°
siècle. Elle se situe dans la tradition de CORELLI et des maîtres
italiens de la grande époque. Dans l'évolution du langage musical,
elle constitue comme un trait d'union entre PURCELL et HAENDEL. En
valeur absolue, LOEILLET est un musicien sinon de la taille du moins
dans la lignée des plus grands.
Comme
eux, il a le sens des proportions justes et de l'équilibre tonal.
Son écriture est d'un dessin ferme, sa verve mélodique d'une
tendresse souriante. Mieux que quiconque, il sait, dans une forme
concise et châtiée, exprimer sans aucun complexe une extraordinaire
joie de vivre.
Parmi
les instruments en vogue à l'époque baroque, aucun n'était mieux à
même de traduire cette joie que la flûte à bec et LOEILLET écrivit
beaucoup pour elle.
Abandonné
au milieu du XVIII° siècle au profit de la flûte traversière, cet
instrument était alors très en faveur et se construisait en de
nombreuses tailles différentes, du soprano à la basse. Mais la
majorité des œuvres baroques furent écrites pour la dimension
moyenne, celle de l'alto. Le timbre en est clair et d'une fraîcheur
incomparable. Associé au clavecin et à la viole de gambe, il permet
un mélange sonore particulièrement savoureux qui fait de ces cinq
sonates autant de petits joyaux d'un charme exquis.
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