Karl
Ditters von DITTERSDORF
CONCERTO
ET SINFONIA
POUR
CONTREBASSE
Concerto
pour contrebasse et orchestre
(mi
majeur)
1
– Allegro moderato (Cadence de Heinz Karl Gruber)
2
– Agagio (Cadence de Heinz Karl Gruber)
3
– Allegro
Sinfonia
concertante pour contrebasse,
alto,
deux hautbois, deux cors et orchestre de cordes
(ré
majeur)
1
– Allegro (Cadence de Heinz Karl Gruber)
2
– Andantino
3
– Menuetto
4
– Allegro ma non troppo
Ludwig
Streicher, contrebasse
Christl
Gotschlich, alto
Ensemble
baroque de Vienne
sous
la direction de
Theodor
GUSCHLBAUER
Né
à Vienne en 1739, DITTERSDORF fut un des musiciens les plus
appréciés de son époque. Page-musicien d'une cour allemande, dès
l'âge de douze ans, il bénéficia d'excellentes études musicales.
Jeune
virtuose du violon, une brillante tournée en Italie, en compagnie de
GLUCK, établit sa réputation en même temps qu'elle lui révéla
les séductions de la musique italienne. Rentré à Vienne, il obtint
rapidement, par ses premières œuvres, une célébrité qui lui
valut les plus flatteuses fonctions auprès des princes et, même,
l'anoblissement. Devenu de chevalier DITTERS VON DITTERSDORF, il
éblouit Vienne par ses réussites dans l'art du Singspiele,
alors fort en vogue, et par une multitude de compositions sacrées ou
profanes. Au faîte de la réussite, il meurt en 1799, après avoir
dicté son autobiographie sur son lit de mort.
Comparé
à ses compatriotes et contemporains, MOZART et HAYDN, son ami de
jeunesse, DITTERSDORF n'est qu'un compositeur de second plan, mais
son œuvre ne saurait être négligée. Son style brillant, son
imagination féconde et son écriture irréprochable lui ont permis
de créer des œuvres séduisantes et particulièrement
significatives d'un moment de l'histoire musicale : ce classicisme
viennois de la fin du XVIII° siècle, illuminé par les grâces de
l'italianisme et inspiré, avec élégance, par les mélodies
populaires.
Le
Concerto pour contrebasse et orchestre en mi majeur et la
Sinfonia Concertante pour contrebasse, alto, cors, hautbois et
cordes en ré majeur, réunis sur ce disque, sont deux des plus
belles réussites de DITTERSDORF. Il y réussit le miracle de faire
chanter un instrument, la contrebasse, pourtant peu mélodique par
nature. Quand ces œuvres sont servies par le virtuose qu'elle
exigent, le résultat est véritablement enchanteur et prouve que le
génie de DITTERSDORF, pour mineur qu'il soit, mérite l'admiration.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire