Enrique
GRANADOS
L'INTEGRALE
DES GOYESCAS
1
– Los Requiebros
2
– Coloquio en le Reja
3
– El Fandango de Candil
4
– Quejas o la Maja y el Ruisenor
5
– El Amor y la Muerte
6
– Sereneta des Espectro
Rena
Kyriakou, piano
C'est
à Barcelone, capitale de sa Catalogne natale, que GRANADOS reçut sa
formation musicale et qu'il remporta ses premiers succès de pianiste
virtuose et de jeune compositeur. C'est là aussi qu'il formera les
disciples qui feront de lui le véritable fondateur de l'école de
piano espagnole moderne. Et c'est à Barcelone, au Palais dela
Musique, que GRANADOS donnera la première audition des ses
Goyescas, le 9 mars 1911.
Cependant,
malgré cette fidélité à une ville, GRANADOS n'est pas un musicien
catalan. C'est toute l'Espagne qui vit en lui et qu'il va faire vivre
dans sa musique. «Je ne suis pas musicien, je suis artiste»,
disait-il. Et, en artiste, il va sentir que tout nouvel essor de la
musique espagnole suppose, après la longue éclipse causée par
l'invasion musicale italienne, un retour délibéré à une tradition
purement et authentiquement nationale.
Cette
tradition, GRANADOS la cherchera dans la musique populaire et la
traduira, en 1892, dans les admirables Danses Espagnoles.
Elargissant ensuite sa quête d'un véritable hispanisme, il puisera
son inspiration dans l'oeuvre de GOYA et l'affirmera clairement :
«GOYA est le génie représentatif de l'Espagne … Je subordonne
mon inspiration à celle de l'homme qui sut traduire aussi
parfaitement les actes et les moments caractéristiques du peuple
d'Espagne».
Ainsi
naîtront les Goyescas, dont les sept pièces pour piano
constituent, indiscutablement, le sommet de toute l'oeuvre de
GRANADOS. Elles s'inspirent, à travers tableaux et dessins de GOYA,
de l'Espagne populaire du XVIII° siècle, une Espagne galante et
colorée, savoureuse et sensuelle. Et la musique, miraculeusement,
prolonge l'univers pictural en lui offrant une dimension nouvelle.
Les
Goyescas, joyaux délicatement ciselés, sont la présence
vivante d'une Espagne qui retrouve la vérité même de son âme.
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