François
COUPERIN
PIECES
POUR CLAVECIN
Sixième
Ordre:
Les
Moissonneurs
Les
langueurs – Tendres
Le
Gazouillement
Le
Bersan
Les
Baricades Mistérieuses
Les
Bergeries
La
Commère
Le
Moucheron
Onzième
Ordre :
La
Castelane
L'Etincelante
Les
graces – Naturéles
La
Zénobie
Les
Fastes de
la
Grande et Ancienne Ménestrandise
Huguette
Dreyfus, clavecin
L'année
1716 est une date faste dans l'histoire du clavecin. Elle vit
paraître de Deuxième Livre de Pièces de Clavecin de COUPERIN.
L'illustre compositeur y donnait toute la mesure de son génie
créateur et offrait à son instrument de prédilection quelques des
plus belles pages qui lui aient été dédiées.
C'est
en effet au clavecin que COUPERIN voua le meilleur de son art : il
écrivit pour lui 233 pièces, qui sont la partie la plus originale
de son œuvre. Ces pièces sont groupées par tonalité en 23 ordres,
chacun de ceux-ci devant être joué, en entier, comme une suite.
Fidèle
à cette exigence, ce disque n'est nullement une anthologie. Il
réunit les treize pièces constituant l'intégralité des sixième
et onzième ordres du Deuxième Livre, celui de 1716.
COUPERIN
y réussit une double et géniale synthèse. D'une part, comme dans
toute son œuvre, il s'efforce de réconcilier les goûts italiens et
français. D'autre part, il introduit dans la rigueur architecturale
de la suite de danses la liberté expressive et descriptive du
portrait. Sans jamais manquer aux exigences du contrepoint, il
l'illumine par la fraîcheur de l'invention mélodique. Et, jusque
dans l'humour, il garde cette mesure qui est le secret de son art.
Ainsi
la gaîté champêtre du Sixième Ordre, virevoltante et rêveuse,
garde-t-elle toujours un miraculeux équilibre. Ainsi le Onzième
Ordre conduit-il de la grâce ailée se ses premières pièces
jusqu'à la bouffonnerie solennelle et caustique de la Ménestrandise,
dans que l'originalité et la hauteur de l'inspiration en soient
affectées.
COUPERIN,
c'est à la fois l'enchantement de WATTEAU, l'humour de COUPERIN et
la lucidité de MONTESQUIEU : c'est l'aurore d'un siècle de grâce
et de raison. Mais COUPERIN, c'est aussi ce «profond et nostalgique
géomètre du mystère» (Roland-Manuel) qui dépasse les siècles et
livre à chacun d'eux le message du génie français.
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