Georg
Friedrich HAENDEL
LES
SIX SONATES
POUR
VIOLON ET CLAVECIN
sonate
en la majeur
sonate
en sol mineur
sonate
en fa majeur
sonate
en ré majeur
sonate
en la majeur
sonate
en mi majeur
Suzanne
Lautenbacher, violon
Hugo
Ruf, clavecin
Johannes
Koch, viole de gambe
Les
six sonates pour violon et clavecin constituent, avec six autres
pièces pour instrument mélodique et basse continue, l'opus 1 de
Haendel. Il fut publié en 1722, mais il est impossible d'en dater
exactement la composition. Certains y ont vu des œuvres de la prime
jeunesse, composées alors que HAENDEL venait justement d'être reçu
comme second violon par l'orchestre de l'opéra de Hambourg.
D'autres, avec d'excellentes raisons, y discernent le fruit de la
maturité naissante des premières années londoniennes.
Quoi
qu'il en soit, ce sont des œuvres homogènes, incontestablement
écrites pour le violon, et qui offrent un admirable exemple de cette
spielmusik de la haute époque baroque, destinée à
l'exécution pratique et quotidienne, pour le plaisir des princes.
Musique
de divertissement, donc, et qui n'a d'autre dessein que de plaire.
Mais musique d'une rare perfection, où l'unité rigoureuse de
l'expression met en valeur le relief de l'invention mélodique. Le
génie de HAENDEL s'y déploie de manière inimitable dans la pureté
des lignes, la richesse des nuances structurelles et la concision des
formes. Grâce à leur charme très particulier, et mieux que les
grandes œuvres monumentales, ces pages éclairent l'intimité même
de l'inspiration haendelienne.
Ces
six Sonates forment un concert raffiné et varié, où
alternent l'intériorité austère, l'élégance discrète, la joie
élégiaque et même la truculence populaire. A lui seul,
l'affettuoso initial de la Sonate en ré majeur est un
des sommets de la musique de chambre baroque, unissant le pathétique
le plus élevé à la tendresse la plus contenue, l'éclat le plus
rayonnant à la grâce mélodique la plus intime.
Associant
la splendeur à la simplicité, HAENDEL a créé ici la musique la
plus exaltante : celle où la générosité de l'inspiration
s'insère, avec aisance, dans la rigueur de la perfection formelle.
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