130410 - ECOUTE - Jean Dismas ZELENKA - Sinfonia concertante et ouverture

Jan Dismas ZELENKA

 

 

 

SINFONIA CONCERTANTE

& OUVERTURE

Sinfonia concertante en la

1 - Allegro

2 - Andante

3 – Capriccio (Tempo di Gavotta)

4 – Aria da capriccio

5 – Minuetto I e II

Ouverture en fa

1 – Grave, allegro, grave

2 – Aria

3 - Minuetto I e II

4 – Siciliana

5 - Folia

Solistes de l'ensemble ARS REDIVIVA

ORCHESTRE DE CHAMBRE DE BRNO

sous la direction de

MILAN MUNCLINGER

           Dresde s'apprêtait à fêter Noël, en 1745, quand Jan Dismas ZELENKA y mourut. Il était né en Bohême, en 1679, et avait fait ses études à Prague. Plusieurs longs voyages lui avaient procuré de fructueux contacts avec le monde musical de son époque. A Vienne, il avait été l'élève de Johann Josef FUX, génial théoricien du contrepoint, et à Venise celui d'Antonio LOTTI, admirable pédagogue. Dès 1710, ZELENKA se fixa à Dresde où ses mérites lui valurent les postes enviés de maître de chapelle et compositeur de la Cour.

               Illustre et honoré de son vivant, ZELENKA est un des maîtres de la musique baroque. Parmi les musicologues français, Roland de Candé est un des seuls à avoir souligné son importance, en affirmant que « sa musique, très séduisante, unit la rigueur de l'écriture à la fantaisie du style baroque tchèque, avec dans l'inspiration mélodique un souvenir du folklore de Bohême».

           Les compositions instrumentales de ZELENKA, beaucoup moins nombreuses que ses œuvres sacrées, ont une profonde originalité de langage et de style. En voici deux exemples où apparaissent, de façon éclatante, une sensibilité harmonique exceptionnelle, une parfaite maîtrise de l'écriture polyphonique et un sens très séduisant du coloris sonore.

           Ecrite pour deux hautbois, deux violons, alto, basson, violoncelle et basse continue, la Sinfonia en la fut composée à Prague, pour les fêtes du couronnement, en 1723. Elle combine à la sinfonia italienne des éléments de concerto grosso. Pour ces mêmes fêtes, ZELENKA composa des suites pour orchestre, dont la plus belle est l'Ouverture en fa, superbe ouverture-suite de style français où éclate le goût du compositeur pour la virtuosité. Cette œuvre témoigne de l'aisance avec laquelle ZELENKA réussit, comme BACH, à faire la synthèse des courants musicaux de son époque.