Heinrich
SCHÜTZ
NEUF
MOTETS DE NOËL
MOTETS
DE LA GEISTLICHEN CHORMUSIK
1
– Also hat Gott die Welt geliebt, SWV 380
2
– Das ist ja gewisslich wahr, SWV 388
3
– Tröstet, tröstet mein Volk, SWV 382
4
– Ich bin eine rufende Stimme, SWV 383
5
– O lieber Herre Gott, SWV 381
6
– Ein Kind ist uns geboren, SWV 384
7
– Die Himmel erzählen die Ehre Gottes, SWV 386
8
– Es ist erschienen, SWV 371
9
– Das Wort ward Fleisch und wohnet unter uns,
SWV
385
SPANDAUER
KANTOREI
sous
la direction de
Helmuth
Rilling
Entre
ces deux géants que sont MONTEVERDI et BACH, l'histoire musicale n'a
connu qu'un seul génie créateur qui leur soit comparable :
celui d'Heinrich SCHÜTZ. Il domine, de toute la puissance de son
œuvre gigantesque, la musique allemande du XVII° siècle.
Sa
longue vie, de 1585 à 1672, lui a permis à la fois de recueillir
l'héritage des traditions polyphoniques de la Renaissance allemande
et d'accueillir les richesses neuves de l'art monodique italien.
Réussissant la synthèse magistrale de ces deux courants, à un
moment décisif de l'histoire musicale, il put imposer à celui-ci
l'apport novateur de son génie.
La
Geistliche Chormusik
est un des sommets de son œuvre.Les quarante-cinq motets, écrits
pour cinq à sept voix, de ces Grands Concerts spirituels,
furent publiés en 1648, l'année même où prenait fin la guerre de
Trente Ans. QCHÜTZ a alors atteint la pleine maîtrise de son art
et, enfin libéré de toutes servitudes, il le met au service de
l'espression religieuse collective. Sans renoncer à donner une
puissance expressive et subjective aux testes scripturaires qui
l'inspirent, il s'efforce de traduire les sentiments de tout un
peuple en une haute prière communautaire.
Les
neuf motets de Noël réunis ici comptent parmi les joyaux de cette
Geistliche Chormusik. Ils possèdent « cette solennité
héraldique qui sera jusqu'à nos jours une des couleurs de toute la
musique allemande » (L. Rebatet). Avec une ampleur admirable et
une absolue sûreté d'écriture, ils sont le chant profond de la foi
en même temps qu'une somptueuse broderie sonore ;
SCHÜTZ
y résume la riche expérience humaine qui a fait de lui une des
grandes consciences européennes de son temps. Mais il y apporte
aussi, pour chanter l'exultation de Noël, la tendresse d'une âme
émerveillée par le mystère dont elle magnifie la grandeur.
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