Jean-Sébastien
BACH
LES
TROIS CONCERTOS
POUR
VIOLON ET ORCHESTRE
Concerto
pour violon et orchestre
en
la mineur BWV 1041
1
– Allegro moderato
2
- Adagio
3
– Allegro assai
Concerto
pour violon et orchestre
en
mi majeur BWV 1042
1
- Allegro
2
– Adagio
3
– Allegro assai
Concerto
pour 2 violons et orchestre
en
ré mineur BWV 1043
1
- Vivace
2
– Largo ma non tanto
3
– Allegro
Josef
Suk et Ladislas Sasek, violons
ORCHESTRE
SYMPHONIQUE DE PRAGUE
sous
la direction de
Vaclav
SMETACEK
Les
trois concertos pour violon ont été écrits par BACH entre 1717 et
1723, lors de son séjour à Coethen. C'est dire que ce sont des
œuvres de pleine maturité créatrice, contemporaines du Clavecin
bien tempéré et des Concertos Brandebourgeois.
BACH
a alors inventorié, avec une stupéfiante curiosité d'esprit, le
legs musical du passé et le langage de ses contemporains. En
particulier, il a su tirer des œuvres concertantes de VIVALDI un
précieux enseignement, quant à la perfection formelle et à la
recherche des sonorités. Les trois concertos pour violon sont
directement nés de cette influence italienne, mais BACH y dépasse
VIVALDI par la profondeur de sa pensée musicale et par une
prodigieuse concision architectonique.
Les
deux Concertos pour violon et orchestre, aussi bien celui en
la mineur (BWV 1041) que celui en mi majeur (BWV 1042), ont toute la
richesse ornementale des œuvres vénitiennes, mais leur conception
générale est essentiellement thématique. Tous les passages
solistes procèdent, dans la partie concertante ou l'accompagnement
contrapuntique, de l'expressivité thématique. Et celle-ci témoigne,
au delà de son aisance, d'une profondeur émotive exceptionnelle.
Le
Concerto pour deux violons en ré mineur (BWV 1043) résoud
miraculeusement le problème de la juxtaposition des deux voix
principales, permettant aux deux solistes de faire valoir également
leurs qualités. Les possibilités de sonorités harmoniques des deux
violons sont habilement mises en valeur, sans que jamais soit
sacrifié ou amoindri l'équilibre rigoureux de l'oeuvre.
Si
donc BACH s'est mis ici à l'école de l'Italie, il n'en a pas
seulement assimilé la brillante virtuosité. Il n'a pas imité : il
a édifié avec son propre génie de constructeur. L'architecture des
trois concertos et leur richesse d'imagination, sans cesse
jaillissante, en offrent un témoignage éclatant.
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