Franz
SCHUBERT
LES
HUIT
IMPROMPTUS
POUR PIANO
Les
quatre impromptus, opus 90
Les
quatre impromptus, opus 142
Noël
Lee, piano
Recherchant
une expression intime et subjective, les compositeurs romantiques ne
pouvaient se satisfaire, quand ils écrivaient pour le piano, du seul
cadre rigide et contraignant de la sonate classique. Ils trouvèrent
des formes à leur mesure dans la pièce lyrique de brève dimension,
isolée ou groupée en cycles.
Héritier
de HAYND, MOZART et BEETHOVEN, SCHBERT fut le dernier grand
compositeur chez qui la sonate occupa une position centrale dans la
musique pour clavier. Précurseur de CHOPIN, SCHUMANN et BRAHMS, il
fut aussi le premier grand compositeur à accueillir vraiment la
pièce lyrique pour piano, lui donnant ses lettres de noblesse et ses
premiers chefs-d'oeuvre.
La
contribution de SCHUBERT à ce genre musical est pourtant peu
volumineuse, mais de premier ordre : les deux séries d'Impromptus,
les Moments musicaux et trois Klavierstücke. Toute
cette production date des deux dernières années de sa vie.
Sur
le plan de la structure interne, SCHUBERT n'a pas dans ce domaine
innové plus qu'ailleurs. Les Impromptus adoptent une simple
forme ternaire, ou encore la coupe d'un rondo ou d'un lied,
occasionnellement celle d'une forme-sonate, une fois celle d'un thème
varié. Ce qui est nouveau dans ces pièces, outre leur contenu
poétique, c'est leur autonomie formelle et expressive. Chacune
d'elles pourrait se suffire à elle-même. Et lorsqu'on les réunit
en cycles, comme l'a fait SCHUBERT lui-même, le sens cumulatif est
tout à fait différent de celui d'une sonate.
Le
lyrisme schubertien se révèle ici dans son intime vérité, fait de
tendresse doucement meurtrie, entrecoupé sans cesse d'élans
passionnés et d'appels nostalgiques. Brillants ou mélancoliques,
rêveurs ou sauvages, élégants ou mystérieux, ces Impromptus sont
toujours une effusion d'une réelle beauté.
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