Quatrième
de couverture
« Georges est arrivé avec un gros
gâteau. Il est entré dans la pièce, précédé de Paul, qui était allé lui ouvrir,
et a posé le carton sur la table où les verres étaient disposés pour
l’apéritif. C’est après qu’il nous a salués, William et moi, une fois
débarrassé de son carton qu’il avait tenu devant lui à deux mains, comme si, de
la pâtisserie où il l’avait acheté jusqu’à l’appartement, il l’avait déplacé
tel quel, à seule fin de le poser sur la table. »
Quelques jours après le dîner au cours
duquel cinq amis ont fixé la destination de leurs vacances d’été, des
événements parfois ambigus viennent perturber leur existence : Georges (qui
vient d’être quitté) tombe amoureux, William (qui habite en face d’un hôpital)
fait une embolie pulmonaire, Paul et Louise envisagent de se séparer (mais pas
avant la fin des vacances) et Jean apprend qu’il attend un enfant (d’une femme
qu’il n’aime pas). Le projet de départ n’en est pas moins maintenu, auquel on
n’ose plus trop faire allusion.
Le désordre semble être le moteur de ce
roman où le passage du temps inquiète, où la mort et l’humour rôdent, où ce qui
advient oblige à des glissements, à des aménagements, à des choix opérés dans
l’urgence. Christian Oster saisit ses personnages à l’instant précis où leur
vie bascule et les précipite face à eux-mêmes.
Christian Oster a publié quinze romans,
dont Mon grand appartement (prix
Médicis 1999), Une femme de ménage
(2001, porté à l’écran par Claude Berri), Dans
la cathédrale (2010), parus aux Éditions de Minuit, et Rouler (2011), paru aux Éditions de l’Olivier.
Christian Oster, En ville, Éditions de
l’Olivier, janvier 2013, 173 pages, 18 €
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