Guiseppe
TARTINI
QUATRE
CONCERTOS POUR VIOLON
Concerto
en mi majeur (D 53)
pour
violon, cordes et clavecin
1
- Allegro
2
- Andante
3
- Allegro assai
Concerto
en fa majeur (D 68)
pour
violon, cordes et clavecin
1
- Allegro assai
2
– Andante
3
- Presto
Concerto
en si majeur (D 83)
pour
violon, cordes et clavecin
1
- Allegro
2
- Andante
3
- Allegro
Concerto
en ré majeur (D 24)
pour
violon, cordes et clavecin
1
– Allegro assai
2
- Adagio
3
- Presto
André
Gertler, violon
ORCHESTRE
DE CHAMBRE DE ZURICH
sous
la direction d'
EDMOND
DE STOUTZ
Le
nom de Guiseppe TARTINI est associé, par tous les violonistes, à sa
fameuse sonate appelée le Trille du Diable. On sait moins
que, dès sa naissance, en 1692, ses parents le destinèrent à la
vie franciscaine. Refusant cette vocation imposée, il commença des
études juridiques à Padoue, mais s'y fit surtout une réputation de
violoniste et d'escrimeur. Ayant épousé clandestinement la nièce
d'un cardinal, il fut accusé de rapt et dut se réfugier là où,
justement, ses parents avaient souhaité le voir : au couvent
franciscain d'Assise.
Il
y demeure deux ans, les consacrant à l'étude de la musique et à la
pratique du violon. Il devint rapidement virtuose et, l'indulgence du
cardinal aidant, retrouva sa femme et la liberté. Dès lors, le
violon va dominer sa vie. Il se perfectionne à Venise et ouvre à
Padoue, en 1728, une école de violon d'où sortiront de nombreux
artistes. Ses découvertes, quant à la technique de l'archet, seront
décisives pour toute l'école moderne de violon.
Quand
TARTRINI mourut, en 1770, il laisse une œuvre abondante dans
laquelle, évidemment, le violon a part royale : celle qui lui
revient dans ces quatre splendides concertos.
Ils
sont tous écrits pour violon principal, cordes et basses continues,
dans la lignée du concerto de soliste vivaldien. La légèreté
allègre de la voix supérieure y traduit la grâce ornementale du
baroque italien en son ultime épanouissement. Mais l'âge classique
s'y annonce déjà, ne serait-ce que dans le bipartisme thématique.
Oeuvre
de virtuose, ces pages font large appel à la virtuosité et leur
vivacité rythmique rayonne de joyeuse vitalité. Mais la poésie
n'en est pas absente, au hasard d'un andante méditatif ou d'un
adagio rêveur. Leur importance dans l'histoire du violon, à la
jonction du baroque et du classicisme, suffirait à retenir
l'attention. Mais leur beauté mélodique en fait, aussi, un plaisir
musical des plus raffinés.
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