dimanche 7 avril 2013

130407 - ECOUTE - Guiseppe TARTINI - Quatre concertos pour violon




Guiseppe TARTINI
 
 
 

 
QUATRE CONCERTOS POUR VIOLON

 
Concerto en mi majeur (D 53)
pour violon, cordes et clavecin
1 - Allegro
2 - Andante
3 - Allegro assai
 
Concerto en fa majeur (D 68)
pour violon, cordes et clavecin
1 - Allegro assai
2 – Andante
3 - Presto
 
 
Concerto en si majeur (D 83)
pour violon, cordes et clavecin
1 - Allegro
2 - Andante
3 - Allegro
 
Concerto en ré majeur (D 24)
pour violon, cordes et clavecin
1 – Allegro assai
2 - Adagio
3 - Presto
 


André Gertler, violon

ORCHESTRE DE CHAMBRE DE ZURICH

sous la direction d'

EDMOND DE STOUTZ
 




          Le nom de Guiseppe TARTINI est associé, par tous les violonistes, à sa fameuse sonate appelée le Trille du Diable. On sait moins que, dès sa naissance, en 1692, ses parents le destinèrent à la vie franciscaine. Refusant cette vocation imposée, il commença des études juridiques à Padoue, mais s'y fit surtout une réputation de violoniste et d'escrimeur. Ayant épousé clandestinement la nièce d'un cardinal, il fut accusé de rapt et dut se réfugier là où, justement, ses parents avaient souhaité le voir : au couvent franciscain d'Assise.

           Il y demeure deux ans, les consacrant à l'étude de la musique et à la pratique du violon. Il devint rapidement virtuose et, l'indulgence du cardinal aidant, retrouva sa femme et la liberté. Dès lors, le violon va dominer sa vie. Il se perfectionne à Venise et ouvre à Padoue, en 1728, une école de violon d'où sortiront de nombreux artistes. Ses découvertes, quant à la technique de l'archet, seront décisives pour toute l'école moderne de violon.

        Quand TARTRINI mourut, en 1770, il laisse une œuvre abondante dans laquelle, évidemment, le violon a part royale : celle qui lui revient dans ces quatre splendides concertos.

       Ils sont tous écrits pour violon principal, cordes et basses continues, dans la lignée du concerto de soliste vivaldien. La légèreté allègre de la voix supérieure y traduit la grâce ornementale du baroque italien en son ultime épanouissement. Mais l'âge classique s'y annonce déjà, ne serait-ce que dans le bipartisme thématique.

       Oeuvre de virtuose, ces pages font large appel à la virtuosité et leur vivacité rythmique rayonne de joyeuse vitalité. Mais la poésie n'en est pas absente, au hasard d'un andante méditatif ou d'un adagio rêveur. Leur importance dans l'histoire du violon, à la jonction du baroque et du classicisme, suffirait à retenir l'attention. Mais leur beauté mélodique en fait, aussi, un plaisir musical des plus raffinés.

 

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