jeudi 11 avril 2013

130411 - ECOUTE - MONTEVERDI - Les Scherzi Musicali



Claudio MONTEVERDI






LES SEIZE
SCHERZI MUSICALI
A TROIS VOIX
1 – O rosetta che rosetta
2 – La pastorella
3 – Fugge il verno dei dolori
4 – La mia turca
5 – La violetta
6 – Amorosa pupiletta
7 – Maledetto sia l'aspetto
8 – Non cosi
9 – Dolci i miei sospiri
10 – Damigella tutta bella
11 – Lidia spira del moi care
12 – Clori amorosa
13 – Quando l'alba in oriente
14 – I bei legami
15 – Ecco di dolci raggi – Il ch'amato
16 – Balletto: De la bellezza le dovute lodi


BOSTON CAMERATA
sous la direction de
Joël Cohen

           A la fois héritier de la grande tradition polyphonique et visionnaire d'un art nouveau, MONTEVERDI fut l'un des grands réformateurs de l'histoire musicale et, véritablement, le créateur de la musique moderne. Son rôle, à la fin du XVI° siècle, ne peut être comparé qu'à celui de DEBUSSY, à la fin du XIX° siècle, et il y a entre les œuvres de ces deux « révolutionnaires » une fascinante parenté.

                Exploitant d'abord toutes les possibilités du style polyphonique, MONTEVERDI donna à la prima prattica ses ultimes chefs-d'oeuvre. Mais, dès l'orée du XVII° siècle,il s'orienta vers la seconda prattica où, appliquant les thèses humanistes sur la similitude de la musique et de la poésie, il voulut que les vers commandent à l'harmonie, sur le plan du rythme comme sur celui de l'expression.

                 Ainsi allait naître une musique nouvelle, dont les Scherzi Musicali sont un des tous premiers exemples. Ces Plaisanteries Musicales à trois voix, publiées en 1607, ont été composées autour de 1600, pour le plaisir de la Cour de Mantoue. Ce sont de brefs couplets, alternant avec des ritournelles instrumentales, et qui étaient destinées à la danse aussi bien qu'au chant.Divertissements princiers, dont retentit le palais des Gonzague, ils sont dans la tradition d'un art courtois et raffiné; mais MONTEVERDI leur confère, avec génie, une prodigieuse richesse poétique.

                  La musique, comme le voulait la prima prattica, y reste encore très soumise à ses propres impératifs stylistiques et techniques. Mais la seconda prattica triomphe dans ces Scherzi Musicali, dont la préface affirmait que « l'expression poétique doit être la maîtresse de l'harmonie et non la servante ».

          Dans cette musique nouvelle, d'une radieuse jeunesse, tout est admirable cohésion du texte et de la musique, enchantement de l'expressivité mélodique et légèreté infinie des formules rythmiques.

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