Claudio
MONTEVERDI
LES
SEIZE
SCHERZI
MUSICALI
A
TROIS VOIX
1
– O rosetta che rosetta
2
– La pastorella
3
– Fugge il verno dei dolori
4
– La mia turca
5
– La violetta
6
– Amorosa pupiletta
7
– Maledetto sia l'aspetto
8
– Non cosi
9
– Dolci i miei sospiri
10
– Damigella tutta bella
11
– Lidia spira del moi care
12
– Clori amorosa
13
– Quando l'alba in oriente
14
– I bei legami
15
– Ecco di dolci raggi – Il ch'amato
16
– Balletto: De la bellezza le dovute lodi
BOSTON
CAMERATA
sous
la direction de
Joël
Cohen
A
la fois héritier de la grande tradition polyphonique et visionnaire
d'un art nouveau, MONTEVERDI fut l'un des grands réformateurs de
l'histoire musicale et, véritablement, le créateur de la musique
moderne. Son rôle, à la fin du XVI° siècle, ne peut être comparé
qu'à celui de DEBUSSY, à la fin du XIX° siècle, et il y a entre
les œuvres de ces deux « révolutionnaires » une fascinante
parenté.
Exploitant
d'abord toutes les possibilités du style polyphonique, MONTEVERDI
donna à la prima prattica ses ultimes chefs-d'oeuvre. Mais,
dès l'orée du XVII° siècle,il s'orienta vers la seconda
prattica où, appliquant les thèses humanistes sur la similitude
de la musique et de la poésie, il voulut que les vers commandent à
l'harmonie, sur le plan du rythme comme sur celui de l'expression.
Ainsi
allait naître une musique nouvelle, dont les Scherzi Musicali sont
un des tous premiers exemples. Ces Plaisanteries Musicales à trois
voix, publiées en 1607, ont été composées autour de 1600, pour le
plaisir de la Cour de Mantoue. Ce sont de brefs couplets, alternant
avec des ritournelles instrumentales, et qui étaient destinées à
la danse aussi bien qu'au chant.Divertissements princiers, dont
retentit le palais des Gonzague, ils sont dans la tradition d'un art
courtois et raffiné; mais MONTEVERDI leur confère, avec génie, une
prodigieuse richesse poétique.
La
musique, comme le voulait la prima prattica, y reste encore
très soumise à ses propres impératifs stylistiques et techniques.
Mais la seconda prattica triomphe dans ces Scherzi Musicali,
dont la préface affirmait que « l'expression poétique doit être
la maîtresse de l'harmonie et non la servante ».
Dans
cette musique nouvelle, d'une radieuse jeunesse, tout est admirable
cohésion du texte et de la musique, enchantement de l'expressivité
mélodique et légèreté infinie des formules rythmiques.
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