dimanche 25 novembre 2012

121125 - ECOUTE - Wolfgang Amadeus MOZART - Grande Messe en ut mineur KV 427




Wolfgang Amadeus Mozart : 

Grande Messe en ut mineur KV 427 
I. Kyrie
II. Gloria in excelsis Deo, 
Laudamus Te, 
Gratias agimus tibi, 
Domine Deus, 
Qui tollis, 
Quoniam tu solus Sanctus, 
Jesu Christe, 
Cum Sancto Spiritu, 
III. Credo in unum Deum, 
Et incarnatus est, 
IV. Sanctus
Benedictus.

Ivar Stader (soprano), 
Herta Töpper (mezzo-soprano), 
Ernst Haefliger (ténor), 
Ivan Sardi (baryton), 
Choeurde la Cathédrale Sainte-Hedwige, 
Orchestre symphonique de la radio de Berlin - Ferenc Fricsay, direction.


Grâce et suspense
 
           L'une des pages les plus célèbres du répertoire reste l'un des mystères les plus obscurs. Dans le dédale des questions qu'elle nous pose, une seule certitude : cette imposante messe inachevée, écrite à Salzbourg en 1783, est aussi le plus achevé des chefs-d' oeuvre pour l'église. Telle qu'elle nous est parvenue, la Messe en ut mineur comporte le Kyrie et le Gloria complets, deux versets du Credo ainsi qu'un Sanctus et un Benedictus dont Mozart n'a pas terminé l'orchestration.

KYRIE

           Tout commence par une marche en ut mineur, tonalité tragique qui sera celle du Concerto pour piano n°24 et plus tard de la Symphonie n°5 de Beethoven. D'un thème déclinant qui semble plier sous la croix, jaillit, forte, un Kyrie choral sur l'arpège d'ut, sorte de cri mélodieux. Ce Kyrie contrapuntique est interrompu par une soprano qui déploie son Christe sur deux octaves. Fin pianissimo

GLORIA

            Le plus vaste des sept numéros du Gloria est un "Qui tollis" à huit voix en sol mineur, scandé sur un rythme obstiné emprunté au choeur "The people shall hear" de Haendel que Mozart venait de découvrir. Avant cela, nous avons entendu une autre (peut-être à l'origine un autre) soprano escalader les vocalises d'un Laudanus Te rococo, dont l'écriture rappelle ce que le jeune Wolfgang exigeait des castrats italiens dans le motet Exsultate jubilate. La réparttion des solos ne montre-t-elle pas, d'ailleurs, à quel point Mozart pense drame ?  Un soprano, un autre, les deux (Domine Deus, concours de si bémol aigus), plus tard un trio avec ténor, enfin les qutre solistes dans la dernière pièce : architecture et suspense. Le Gloria s'achève sur une immense fugue à quatre voix, Cum Sancto Spiritu, digne de son modèle : Bach, naturellement.


CREDO

            Du Credo ne subsiste que le premier choeur, allegro maestroso (!) en trois temps figuré en anapestes "militaires", et l'aria de soprano "Et incarnatus est", définition de la grâce mozartienne (un peu d'Ilia, un peu de Konstanze), où la voix, véloce et phrasée jusqu'au contre-ut, mais aussi extatique et tendre, concerte avec trois vents solistes : la hautbois, la basson et, unique apparition au cours de l' oeuvre, la flûte.


SANCTUS

           Le Sanctus culmine dans un Hosanna étourdissant, fugué comme le Cum Sanctu Spiritu mais ici à huit voix, et repris à la fin d'un Benedictus victorieux en ut majeur où s'unissent pour la première et dernière fois les quatre solistes.



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