Interdit aux moins de 16 ans
  
La police new-yorkaise enquête sur deux meurtres d'homosexuels 
appartenant à la tendance sado-masochiste, qu'elle pense être dus au 
même tueur. Le capitaine David Edelson, chargé de l'affaire, propose à 
un jeune policier en uniforme, Steve Burns - qui possède les 
caractéristiques physiques des victimes - d'infiltrer la communauté gay.
 Comme il ambitionne de devenir "enquêteur", Steve, voyant la 
possibilité d'une rapide promotion, accepte, en dépit du danger qu'il 
encourt.
 
Installé dans un appartement de Greenwich Village, Steve 
fréquente toutes les nuits les lieux de rendez-vous homosexuels : bars, 
discothèques, boîtes de nuit, jardins publics. 
L'assassin, habillé 
d'un blouson de cuir à pièces métalliques cliquetantes, porteur d'une 
casquette de motocycliste et le visage dissimulé derrière des lunettes 
de soleil, frappe par deux fois encore..
 
 
LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 22/01/2011
      Film de William Friedkin (Cruising, USA/Allemagne, 1980). 100 mn. VM. Avec Al Pacino : Steve. Paul Sorvino : Edelson.
     Film de William Friedkin (Cruising, USA/Allemagne, 1980). 100 mn. VM. Avec Al Pacino : Steve. Paul Sorvino : Edelson.
 
Genre : trouble every day.
Tout le monde s'est beaucoup énervé, à 
l'époque. Les homosexuels, qui s'estimait, une fois de plus, représentée
 comme un ramassis de criminels psychopathes. Mais les cinéphiles aussi,
 qui trouvaient douteux le travail de William Friedkin, filmant le 
milieu homosexuel sado-maso de New York comme un explorateur découvrant 
des tribus inconnues...
A revoir le film, on est frappé par l'extrême 
audace des scènes de drague. Friedkin les filme en documentariste, sans 
jugement moralisateur. Ce qui l'intéresse, c'est d'explorer les zones 
troubles qui sommeillent en nous. Pourquoi le flic, apparemment sans 
faille (Pacino, génial), se trouble-t-il au cours de cette enquête ? 
Parce qu'il découvre un monde différent qui vit naturellement sa 
différence ? Ou qu'il se découvre différent dans le monde dit normal, 
qui refoule tout ce qui pourrait être différent ?
Alors oui, plein de « petits trucs » ont 
vieilli : la comptine que le tueur entonne avant chaque meurtre, le 
rituel gay (à base de mouchoirs colorés...), mais le polar reste 
extrêmement efficace. Et sa conclusion est joliment ambiguë : tandis que
 Pacino, visage lavé (démaquillé ?), se contemple dans son miroir sans 
se reconnaître, sa copine enfile, vaguement amusée, les tenues cuir 
qu'il vient d'ôter. Pour ces deux-là, les jeux sont faits, rien ne va 
plus...
 
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire