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GénériqueAnnée : 1974Pays : Japon Genres : Action, Drame, Fantastique, Histoire Réalisé par : Yoshiyuki Kuroda Avec : Tomisaburo Wakayama, Akihiro Tomikawa, Junko Hitomi, Goro Mutsumi, Daigo Kusano, Jiro Miyaguchi, Renji Ishibashi, Ritsu Ishiyama, Chizu Kobayashi, Gakuya Morita, Kyôichi Satô, Kôji Fujiyama, Yoshiro Takee, Yo Nishida, Riki Harada Photographie : Chishi Makiura Scénario : Kazuo Koike, Goseki Kojima, Tsutomu Nakamura Musique : Kunihiko Murai Studios de production : Katsu Production Co. Ltd. TechniqueDurée : 83 minFormat d'image : 2.35:1 Couleur : Couleur L'histoire
Yagyu Retsudo joue son va tout et envoi aux trousses d’Itto son
dernier enfant qu’Itto n’ait pas défait, la redoutable Kaori. Mais
l’experte en couteau fait long feu devant l’invincible loup solitaire.
Retsudo, à bout, va alors aller chercher au fond de la forêt son fils
bâtard, le maléfique Hyoei, qu’il a abandonné à l’âge de 5 ans. Ce
dernier refuse de tuer Itto pour le compte des Yagyu, mais veut
accomplir cette tâche afin que son clan d’adoption, les Tsujiguma,
prennent la place des Yagyu dans la hiérarchie shogunal. Adepte de magie
noir, il lance aux trousses d’Itto trois terribles guerriers qu’il
ramène du territoire des morts…
Analyse et critique![]() Ce sixième épisode est une apothéose dramatique et délirante aux aventures d’Itto et de son fils. Le récit se recentre sur le face à face entre le loup solitaire et Yagyu Retsudo. Il n’y a pas d’histoire secondaire, juste ce dantesque face à face tant attendu. ![]() Si le film se concentre sur la confrontation finale entre Retsudo et Itto, le récit ne fait pas fi du background passionnant qui faisait la saveur de la saga. La déliquescence de la société d’Edo est évoquée par l’autodestruction du clan Yagyu, son plus important représentant dans la série du loup solitaire. Retsudo se sent acculé, le Shogun étant prêt, après tous les vains efforts des Yagyu pour faire taire Ogami Itto, à réhabiliter le Kaishakunin déchu. Retsudo, lâche et trompeur, ne suit plus aucun précepte du bushido. Celui-ci précipite la perte de son clan dans son obsession à voir Itto périr. Au cours des épisodes il envoie un à un ses fils dans la mort en les envoyant combattre Itto, jusqu’à perdre ses derniers sursauts d’honneur en demandant l’aide d’un enfant bâtard lorsqu’il ne lui reste plus un enfant vivant. Au-delà sa descendance, il mène à la mort les guerriers de son clan, souvent pour des raisons qui dépassent l’entendement. Ainsi dans un scène clef, il entraîne sa fille Kaori en lui faisant combattre ses meilleurs éléments. Retsudo détruit lui-même son clan, sa lignée, tel un cancer. Le ver est dans le fruit, et si les Yagyu succombent à la soif de pouvoir qui entraîne leur maître dans la folie, il en est de même de la société des Tokugawa. Quand à Itto, il sait qu’il atteint enfin le bout du chemin. Il se rend sur la tombe d’Azami, sa défunte épouse, et lui annonce qu’il se rend à Edo pour tuer Retsudo, brisant par là le pacte qui le protège sensément du Shogun. C’est le chemin final qu’emprunte Itto. Il entrevoit le blanc du paradis tant attendu, le paradis blanc de l’enfer. Plus rien ne peut stopper Itto, pas même les cadavres d’innocents qui s’accumulent alors qu’il avance vers son accomplissement. Hyoei envoi à la poursuite du loup solitaire les terrifiants Tsujigumo, sortes de goules sorties de l’enfer, créatures rampantes qui creusent la terre tels des vers infernaux. Leur technique des cinq roues consiste à être insensibles aux remords, à tuer tous ceux qui viennent en aide ou simplement servent Itto. Ils entendent ainsi le briser dans son élan, le faire douter. Une femme sourit Daigoro, un marchand lui vend un bonbon, ils signent leur mise à mort. Des aubergistes ouvrent leur porte, ils seront massacrés et pendus. Mais plus rien ne peut arrêter Itto. Les Tsujigumo trouvent leur force dans le bannissement de toute émotion, mais il y a bien longtemps que Le Lone Wolf a pris ce chemin. ![]() Le film s’ouvre sur Itto et son fils parcourants de grandes étendues neigeuses, ce même paysage où va se produire le carnage final. Des formes neigeuses qui prennent l’apparence de démons et effrayent Daigoro, l’enfer est proche. C’est le chemin blanc entr’aperçu au début de leur quête. Le film est ensuite un long retour en arrière qui nous ramènera à ce décor de fin du monde, comme ci tout devait irrémédiablement conduire à ce climax. Cette construction en boucle marque l’inéluctabilité de la voie qu’a empruntée Itto. |
lundi 20 février 2012
120220 - FILM TV - Baby Cart 6 (Le Paradis blanc de l'enfer)
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