L’Amérique, années cinquante : une bande de jeunes gens, étudiants et 
autres, s'adonne, pour tromper l'ennui et le mal de vivre, à des jeux 
dangereux qui ont cette fois une fin tragique. 
Jim Stark, Plato et Judy se sont rencontrés et liés d'amitié au 
cours d'une visite plutôt agitée au commissariat. Jim souffre de 
l'incompréhension totale de ses parents. Nouveau venu dans la ville, il 
est victime des railleries constantes de ses camarades de lycée. Il 
essaie de s'affirmer au sein de sa classe mais ses tentatives, 
particulièrement maladroites, échouent les unes après les autres. Buzz, 
chef d'une petite bande, le provoque bientôt en duel puis lui lance un 
défi : au volant de voitures volées, ils rouleront à tombeau ouvert vers
 la falaise. Le plus courageux sera forcément celui qui tardera le plus à
 sauter du véhicule... 
 
LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 14/04/2012
 
Genre : drame flamboyant.
Sorti
 quatre jours après la mort de son acteur principal, ce film construisit
 le mythe James Dean, « rebelle sans cause » (le titre original), 
condamné à vivre vite et à mourir jeune. Il raconte le flirt avec la 
délinquance, les défis d'une poignée d'ados mal dans leur peau. Le film 
déroute parce qu'il a vieilli par certains côtés (le sous-texte 
homosexuel de la relation entre James Dean et Sal Mineo ne passe plus 
inaperçu aujourd'hui), tout en restant universel par d'autres (la 
difficulté des parents, rendus ridicules par leurs grands ados) : le 
scénario habile de Stewart Stern donne même à cette histoire une 
dimension mythologique, à l'image de la célèbre scène du planétarium, où
 les trois héros saisissent la profondeur de leur solitude et la 
similitude de leur destin.
Plus ponctuellement, le film — qui fait suite à L'Equipée sauvage,
 avec Brando, et précède de peu l'éclosion d'Elvis — contribue à faire 
émerger une nouvelle classe de la population (et les problèmes qui 
l'accompagnent) : les jeunes. La scène clé (et tristement prémonitoire) 
de la course de voitures est un des moments légendaires d'un film devenu
 classique. On aime aussi le premier dialogue entre James Dean et 
Natalie Wood : « Tu vis dans le coin, non ? demande le garçon à la fille. — Qui vit ici ? », répond-elle...
 
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