dimanche 24 octobre 2010

101023 - CINEMA GAUMONT ARCHAMPS - BORIS GODOUNOV


PROLOGUE

Dans la cour du Monastère de Novodoevitch, non loin de Moscou, la foule est réunie pour implorer Boris Godounov de monter sur le trône de Russie. Pourtant celui-ci n'est pas l'héritier légitime du tsar dont le titre devait revenir à Dimitri. Mais Boris l'a fait assassiner avant de se réfugier dans le monastère, donnant à croire à toute la Russie qu'il n'acceptera pas de prendre le pouvoir.
Sans même savoir ce qui se trame, et sous les ordres d'un officier de police, la foule se retrouve forcée de s'agenouiller devant un homme qui prétend refuser ce qu'il désire en fait le plus au monde. Mais les supplications ne produisent aucun effet et le secrétaire de la Douma, Andrey Shchelkalov, fait une apparition devant le peuple pour l'informer que Boris continue à refuser le trône et l'enjoindre de continuer de plus belle ses prières.
Dans le lointain, une procession de pèlerins commence alors à se faite entendre. Dans les hymnes, ils exhortent le peuple à se munir des icônes sacrées pour défiler devant le Kremlin à Moscou et implorer à nouveau Boris de monter sur le trône.
Le lendemain, la foule est réunie à Moscou devant la cathédrale, lorsque le prince Chouïsky apparaît. Il tient entre ses mains la couronne impériale et prononce ces mots : "Longue vie à toi, tsar Boris Feororovitch !". Alors que le peuple chante en choeur les louanges de nouveau tsar, une procession solennelle de boyards sort de la cathédrale, précédant l'apparition triomphale de Boris qui a enfin consenti à se faire couronner. Une fois coiffé de la couronne, il entonne un discours qui trahit malgré lui ses ambitions personnelles. Il convie le peuple à une grande fête et l'invite à se rendre dans la cathédrale de l'Archange pour prêter allégeance aux souverains passés.


ACTE I

5 années environ ont passé. Dans une cellule du monastère de Tchoudov, au sein du Kremlin, Pinène, un moine vénérable, achève la rédaction de ses chroniques sur l'histoire de la Russie. Le jour va bientôt se lever quand Pinène réalise que son travail est enfin terminé, que la chronique qu'il est en train d'écrire est vraiment la dernière.
Aux côtés de Pinène, le jeune novice Grigori qui dort profondément, est éveillé en sursaut par un cauchemar qu'il essaie aussitôt de relater à Pinène. Dans son rêve, il escaladait la haute tour avant d'être moqué par le peuple de Moscou et de tomber. Pinène lui conseille de jeûner et prier, mais Grigori lui fait part de son regret de s'être retiré trop tôt de la vie mondaine, de n'avoir point connu d'autre situation que celle de moine et d'autre horizon que celui du monastère. Il sait aussi que Pinène était lui-même soldat avant de rentrer dans les ordres et lui envie cette vie faite d'aventures. Pinène l'engage cependant à la prudence et lui donne son avis sur la situation actuelle de la Russie. Il lui raconte sa rencontre avec Ivan le Terrible, qui était un souverain bon et pieux, tout comme son fils Fyodor. Mais il est très sceptique à l'égard de Boris qu'il considère comme un régicide. Curieux, Grigori apprend de Pinène que les meurtriers du prince Dimitri avaient ensuite avoué avoir agi sur les ordres de Boris Godounov. Il réalise aussi que s'il était encore en vie, Dimitri aurait exactement le même age que lui. Lorsque Pinène sort pour mâtines, Grigori se retrouive seul et profère ne nom de l'assassin en le menaçant de vengeance divine.

Dans une auberge à la frontière lituanienne. Deux moines errants, Vaarlam et Missail, franchissent la porte alors que la tenancière est en train de chanter.
Ils sont suivis de Grigori, dont le plan est de passer de l'autre côté de la frontière afin de rallier ceux qui soutiendront son projet de s'ériger comme prétendant au trône de Russie. A table, Vaarlam se sent revigoré par le vin qu'on lui sert et entreprend de chanter l'histoire de la bataille de Kazan, au cours de laquelle Ivan le Terrible infligea une sévère correction aux tartares. Mais Grigori est anxieux et ne se laisse pas aller comme ses deux compagnons. Ses craintes sont vérifiées lorsqu'il apprend de l'aubergiste que les gardes-frontières sont à la recherche d'un homme.Ils ne tardent d'ailleurs pas à faire leur entrée dans l'auberge, munis d'un mandat d'arrêt contre un dénommé Grichka Otrepiev (Grigori). Sur le mandat figure également le signalement de cet homme suspecté d'avoir fui le monastère de Tchoudov en déclarant vouloir devenir tsar. Mais ils sont incapables de le lire et Grigori profite de la situation pour lire la description, en prenant soin de la modifier afin de la faire plus correspondre à l'apparence de Varlaam qu'à la sienne. Le policier s'empare de Varlaam qui reprend néanmoins ses esprits et demande lui aussi à lire le mandat à haute voix. Démasqué, Grigori n'a alors d'autre choix que de s'enfuir en sautant par la fenêtre.


ACTE II

Dans une pièce richement meublée du palais impérial à Moscou, au début de la sixième année du règne de Boris. Sa fille Xenia tient dans la main le portrait de son fiancé, le prince Ivan, et pleure sa mort. Elle est réconfortée par son frère Féodor et sa nourrice qui lui chante une chanson pour la distraire. Lorsque le tsar entre dans la pièce, il réprimande la nourrice puis console brièvement Xenia avant de demander aux deux femmes de se retirer dans leurs appartements. Mais il est plus attntif à son fils Féodor qu'il encourage à continuer d'étudier la carte de la Moscovie. Il se laisse alors aller à une introspection marquée d'anxiété. Il analyse son règle qu'il croît marqué d'événements terribles, signes d'une punition divine. Un boyard entre alors pour lui annoncer l'arrivée du prince Chouïsky. Il lui fait part du bruit qui court que le prince chercherait un moyen d'affaiblir le tsar. Chouïski prend un air grave en entrant et annonce au tsar qu'un nouveau prétendant au trône se serait manifesté en Lituanie. Lorsqu'il demande à connaître son identité, Chouïsky lui révèle, avec un brin de malice dans sa voix, qu'il se fait appeler Dimitri.Troublé par ce qu'il vient d'entendre, Boris congédie son fils et questionne Chouïsky sur ce qu'il a vu à Ouglitch au moment du meurtre de Dimitri. Profitant de la soudaine faiblesse du tsar, Chouïsky insiste en prétendant que le visage de l'enfant serait resté intact pendant les 5 jours qui suivirent son assassinat. Ne pouvant en supporter plus, Boris demande à Chouïsky de sortir, pour finalement se retrouver seul face aux fantômes de son passé, tentant en vain de chasser le spectre de l'enfant qu'il croit voir devant lui.


ACTE III

Dans le boudoir de la princesse Marina Mnicheck, au château de Sandomir en Pologne. La beauté de Marina est au coeur de toutes les conversations. Ses amies lui chantent des chansons d'amour tandis que Marina se fait coiffer. Mais elle déclare préférer les chansons de chevalerie et se soucier moins de sa beauté que de la grandeur de la Pologne. Elle congédie ses courtisanes pour pouvoir chanter sa solitude et son désir de pouvoir rencontrer un jour le jeune Grigori, qu'on dit être en fait le prince Dimitri. En secret, Marina espère s'associer à lui pour monter sur le trône de Russie. Lorsque Rangoni, son confesseur jésuite, fait son apparition, il lui recommande de convertir toute la Russie orthodoxe au catholicisme en commençant par séduire le jeune Grigori grâce à son extrême beauté. Marine refuse immédiatement mais Rangoni l'accuse alors d'être l'esclave de Satan. Marina est troublée par la violence de ses propos et s'effondre, soumise, aux pieds du jésuite.
Dans un jardin du château, Grigori se rend à un rendez-vous galant au cali de lune. Il espère retrouver la belle Marina dont il est amoureux mais découvre avec surprise Rangoni aux pieds de la fontaine. Rangoni lui donne des nouvelles de Marina, mais Grigori ne peut s'empêcher de se méfier de cet homme qu'il considère comme un démon. Il accepte qu'il serve d'intermédiaire entre lui et Marina mais reste circonspect lorsque Rangoni manifeste son désir de devenir son conseiller spirituel. Il le supplie de le conduire à Marina mais doit d'abord lui promettre de ne jamais faire défaut à Rangoni.

Lorsqu'une assemblée de nobles polonais fait son apparition dans une allée du jardin, Rangoni demande à Grigori de se cacher. Ce dernier découvre alors Marina au bras d'un vieil homme et entend les chansons des Polonais qui ambitionnent de conquérir la Russie et de défaire le tsar Boris. Mais Grigori s'indigne d'abord de l'indifférence de Marina à son égard et sort de sa cachette.
Alors que l'assemblée retourne au château, MARINA apparaît et appelle Grigori qui, aveuglé par ses sentiments pour elle, lui déclare son amour. Mais Marina n'est pas émue par ses déclarations et lui explique qu'elle est moins sensible aux promesses de coeur qu'à l'assurance d'un avenir fait de gloire et de pouvoir. Grigori est une fois de plus troublé mais il reprend ses esprits et, convaincu de son amour pour elle, lui promet de tout faire pour devenir souverain de Russie. Satisfaite, Marine se met à ses genoux et l'appelle "mon tsar". Alors qu'il chantent leur amour, on entend dans une allée voisine Rangoni se féliciter de sa victoire.


ACTE IV

A Moscou, sur ma place de la basilique Saint-Basile, on dit que l'anathème a été prononcé contre Grichka Otrepiev. Les rumeurs parlent aussi d'un certain Grigori, que l'on prétend être le prince Dimitri, et qui serait en marche vers Moscou dans l'espoir de renverser Boris. La place est fréquentée par de nombreux maediants et l'un d'eux se fait voler une pièce d'un kopeck par un groupe de jeunes garçons. Lorsque le tsar Boris et sa suite sortent de la cathédrale, il se jette à leurs pieds et se plaint d'avoir été volé. Il demande au tsar de mettre à mort les criminels, comme il l'a fait jadis avec le prince Dimitri. Chouïsky réagit aussitôt et ordonne que le garçon soit arrêté, mais Boris s'y oppose et lui demande plutôt de prier pour son salut, ce que le garçon refuse.
Au palais Granovitaya au Kremlin, la Douma est en pleine session. Le secrétaire Chtchelkalov lit aux boyards un texte rédigé par Boris, dans lequel le tsar les avertit de l'imposture du prétendant. A l'unanimité, les boyards s'engagent à soutenir le tsar et condamnent sévèrement Grigori. Ils s'inquiètent également de l'absence de Chouïsky mais ce dernier fait irruption au palais et les assure de s loyauté envers le tsar. Il explique qu'il a vu Boris et qu'il l'a trouvé dans un état de fatigue et de trouble intense. Dans son discours, il demande à la Douma la permission de donner la parole à un pèlerin venu spécialement pour révéler un secret. Il s'agit en fait du vieux moine Pinène, qui leur raconte avoir assisté à un miracle au cours duquel un berger aveugle aurait été guéri alors qu'il priait sur la tombe du jeune Dimitri à Ouglitch. Lorsqu'il entend le récit de Pinène, Boris est sur le point de s'évanouir. Sentant sa fin proche, il demande à son fils de venir à son chevet et se pare de la skhima, l'habit que les tsars revêtent lorsqu'ils vont mourir. Boris rend l'âme en demandant pardon, alors qu'on entend dans le lointain un choeur chanter.

Dans une clairère de la forêt qui se situe en bordure de la ville de Kromy, une foule de gens hostiles au tsar Boris s'en prend à un boyard nommé Krouchtchov.
On entend alors les voix de Varlaam et Misali qui chantent en latin les louanges de Dimitri et dénoncent les crimes de Boris. Mais dans la confusion et l'incompréhension de ce qu'ils disent, la foule s'emparent d'eux pour les pendre. Alors que les deux jésuites prient la Sainte Vierge de les sauver, la foule acclame l'arrivée de Dimitri qui entre à cheval et se proclame tsar. Il libère aussitôt de ses liens le boyard Krouchtchov et invite le peuple à l'accompagner dans sa marche jusqu'à Moscou.



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