Enrique
GRANADOS
DANSES
ESPAGNOLES
POUR
LE PIANO
FACE
A
Danse
n°1 en sol majeur
Danse
n°2 en do mineur « orientale »
Danse
n°3 en ré majeur
Danse
n°4 en sol majeur « villanesca »
Danse
n°5 en mi mineur « andaluza »
Danse
n°6 en ré majeur « aragonesa »
FACE
B
Danse
n°7 en sol majeur « valenciana »
Danse
n°8 en do majeur
Danse
n°9 en si bémol majeur
Danse
n°10 en sol majeur
Danse
n°11 en sol mineur
Danse
n°12 en la mineur
Alicia
DE LARROCHA, piano
Le
27 juillet 1867 – il y aura bientôt cent ans – GRANADOS
naissait à Lérida. Et le 24 mars 1916 – il y aura bientôt
cinquante ans – il disparaissait avec un navire anglais torpillé
dans la Manche. Entre ces deux dates, toutes proches de nous,
s'inscrit une vie toute dévouée à la musique et comblée
d'clatants succès.
C'est
dans la capitale catalane, à Barcelone, que GRANADOS reçut une
excellente formation musicale, qu'il remporta son premier triomphe de
pianiste virtuose et de jeune compositeur, qu'il formats les
disciples qui feront de lui le fondateur de la jeune école espagnole
de piano. Mais, malgré cette fidélité à une ville, GRANADOS n'est
pas un musicien catalan et ne limite pas à cette terre les sources
de son génie : c'est toute l'Espagne qui vit en lui. Et c'est
l'Espagne entière qui va inspirer les douze Danses Eqpagnoles
qu'écrit en 1982 un jeune homme de vigt-cinq ans au talent déjà
éclatant.
«
Je ne suis pas musicien, je suis artiste », disait GRANADOS, et
c'est en artiste qu'il va sentir qu'une nécessité prélude alors à
tout nouvel essor de la musique espagnole : retrouver une tradition,
après la longue éclipse provoquée par l'invasion musicale
italienne. Cette tradition, elle ne peutr être cherchée que dans la
musique populaire et c'est vers elle que se tourne GRANADOS pour y
trouver l'inspiration de ses Danses. Mais, qu'il les nomme
valenciana, aragonesa ou andaluza, il serait vain d'y rechercher une
réalité folklorique : le compositeur n'utilise pas, il transfigure
avec une délicate sensibilité et la volupté sonore qui le possède.
A
la même époque, dans d'autres pays, la même situation appellera la
même démarche, depuis les Danses Norvégiennes de GRIEG jusqu'aux
œuvres des musiciens russes. C'est parce qu'elles sont
caractéristiques de ce vaste mouvement d'un retour aux sources
nationales que les Danses Espagnoles sont, véritablement, un jalon
de la musique.
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