Du 5 au 9 août de 10h à 11h
G. MARDIROSSIAN © RF |
Pour le musicologue Robert Gordon, comme pour l’auteur Michael Bertrand, l’histoire d’Elvis et la création du rock sont indissociables d’une analyse du contexte racial de l’après-guerre dans le sud des Etats-Unis. Un sud qui a fondé sa richesse sur l’exploitation de la main d’œuvre noire dans les champs de coton. Mais si les populations ne se mélangeaient pas dans les rues, elles se retrouvaient des affinités grâce aux programmes musicaux des radios locales… Memphis est le lieu de cristallisation de cette histoire. La bourgeoisie blanche, pétrie de religiosité et de préjugés a détesté l’ascension fulgurante du jeune Presley qui affectionnait les gospels noirs. A Tupelo, Roy Turner, raconte la même histoire de condescendance de la part des habitants nés du « bon côté de la route ». Des sentiments qui se sont transformés en ferveur teintée d’intérêt mercantile en 1977 à la mort de l’enfant du pays. Elvis est désormais fêté, comme il se doit en grandes pompes par des hordes de touristes en janvier pour l’anniversaire de sa naissance , comme en août pour son décès. Peu importe que l’histoire officielle ait enjolivé la vie d’Elvis, l’argent n’a pas d’odeur…
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