Arthur
Rimbaud
Œuvres complètes
Nouvelle édition
Éditeur :
Aurélia Cervoni, André Guyaux
Parution le 19 Février 2009
Bibliothèque de la Pléiade, n° 68
Achevé d'imprimer le 26 Janvier 2009
1152 pages,
rel. Peau, 105 x 170 mm
Ce volume contient
Œuvres et lettres (1868-1875) : Œuvres
en prose et en vers (1868-1873) - Une Saison en enfer - Illuminations -
Lettres de Rimbaud et de quelques correspondants (1870-1875).
Vie et documents
(1854-1891)
Faire d'une «œuvre petite et fermée comme un poing» (Pierre Michon dixit)
quelque chose qui ressemble à un livre : délicate entreprise. Car il
faut aussi que le livre ressemble à l'œuvre et ne tire pas sa forme de
vieilles routines. Rimbaud a fait imprimer Une saison en enfer et
à peu près rien d'autre. L'invention éditoriale est donc permise.
Subdivisions, périodisations, classifications et déclassements ont
parfois fait de l'éditeur un biographe déguisé ou un commissaire-priseur.
Or, s'il s'est lui-même essayé à des regroupements, Rimbaud n'a jamais
fini le travail. L'achever pour lui – distribuer ses œuvres dans des
cases entérinées par l'usage ou imaginées pour l'occasion –, c'est
plaquer des catégories posthumes sur une énigme vivante.
Sous l'intitulé Œuvres et lettres – mais À la recherche d'une voix
aurait été un titre acceptable –, cette édition présente l'œuvre (en
prose et en vers) dans sa continuité (et ses ruptures), selon une
chronologie avérée ou conjecturale. De chaque poème on offre,
successivement, les différentes versions connues, y compris celles que
Rimbaud a insérées dans ses lettres. La typographie varie selon qu'on
donne à lire un manuscrit autographe ou une copie, voire une publication
non autorisée par l'auteur. Puis viennent les lettres écrites par
Rimbaud entre 1870 et 1875 (dont les lettres du «voyant», bien sûr),
avec à nouveau, le cas échéant, les poèmes qui y sont inclus et qui
peuvent donc être lus, cette fois, dans leur contexte.
Tout ce qui suit est hors d'œuvre. Sous l'intitulé Vie et documents
paraît la «Chronologie», qui est habituellement placée en tête des
volumes de la Pléiade. On y glisse, à leur date, les lettres écrites par
Rimbaud de 1878 («J'arrive ce matin à Gênes...») à sa mort. On propose
en outre un choix de documents ; ils ne dissipent pas le mystère, tout
au plus en dessinent-ils les contours. Mais qu'y a-t-il de plus
énigmatique chez Rimbaud? Son silence? ou bien plutôt sa voix?
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