jeudi 14 mars 2013

130314 - ECOUTE - BACH, Jean-Sébastien - Les trois sonates pour violoncelle et clavecin


 Jean-Sébastien BACH







LES TROIS SONATES
POUR VIOLONCELLE ET CLAVECIN

Sonate en sol mineur
pour violoncelle et clavecin BWV 1029
1 - Vivace
2 - Adagio
3 - Allegro

Sonate en sol majeur
pour violoncelle et clavecin BWV 1027
1 - Adagio
2 – Allegro ma non tanto
3 – Andante
4 – Allegro moderato

Sonate en ré majeur
pour violoncelle et clavecin BWV 1028
1 - Adagio
2 – Allegro
3 – Andante
4 – Allegro

Josef Chuchro, violoncelle
Zusana Ruzickova, clavecin



La date exacte de composition des trois sonates pour viole de gambe et clavecin obligé BWV 1027/9 est discutée : certains répartissant les trois œuvres sur la période qui va de 1715 à 1730, d'autres les estimant rédigées à Coethen de 1717 à 1723. Mais, si la chronologie reste incertaine, le caractère génial des œuvres est indiscutable : il y a là un des plus beaux dons que Jean-Sébastien Bach a fait à la musique de chambre.

La sonate en sol majeur, primitivement écrite pour deux flûtes et continuo, fut transcrite par Bach avec une étonnante aisance. Au delà de sa perfection formelle et de son charme, c'est une œuvre d'une grande intensité spirituelle. Dans la sérénité de l'adagio initial se glisse peu à peu une angoisse qui, écartée par la joie simple de l'allegro, devient poignante dans la brièveté bouleversante de l'andante, avant d'être irradiée par la lumière limpide de l'allegro final.


Moins dense de contenu spirituel, la sonate en ré majeur est, tout au long de ses quatre mouvements, un admirable exemple du plaisir musical que Bach sait prodiguer. Les deux instruments, aussi bien dans la ferveur que dans l'allégresse, y poursuivent un séduisant dialogue.

La sonate en sol mineur fait succéder à un étincelant vivace un adagio à la richesse mélodique sereine et dépouillée, puis un allegro final d'une brillante vitalité. La perfection classique se fait isi plaisir harmonieux et sans égal.

Telles sont ces œuvres, véritables jalons de la musique par la grandeur de leur inspiration et la beauté de leur écriture. Fidèle à l'évolution même de Bach qui, dès 1720, dédia au violoncelle ses six célèbres Suites, ce disque a préféré le large registre de cet instrument aux possibilités limitées de la viole de gambe. Ce choix permet de montrer la richesse véritablement polyphonique que Bach confère au violoncelle, en faisant le frère imaginaire de l'orgue.



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