Antonio VIVALDI
LES
QUATRE SAISONS
Le
printemps (op. VIII/1)
L'été
(op. VIII/2)
L'automne
(op. VIII/3)
L'hiver
(op. VIII/4)
LES
SOLISTES DE ZAGREB
Jan Tomasow, violon
Anton Heiller, clavecin
sous la direction de
Anton Heiller, clavecin
sous la direction de
d'Antonio
Janigro
Les
Quatre Saisons ne sont pas seulement l'oeuvre la plus célèbre
de VIVALDI, mais aussi le sommet de son art et la plus parfaite
affirmation d'un génie qui sut unir l'ordre et la liberté.
Vers
1725, VIVALDI fit imprimer à Amsterdam son opus VIII qui, sous le
titre Il Cimento dell' Armonia et dell' Invenzione, groupe
douze concertos pour violon. Ce sont les quatre premiers de ces
concertos qui constituent les Quatre Saisons.
Violoniste
lui-même, VIVALDI dédia à l'expressivité mélodique du violon la
moitié des quelques quatre cents concertos qu'il écrivit, mais les
Quatre Saisons sont sa plus belle réussite dans ce domaine.
Avec une irréprochable élégance de style, le jeu agile des cordes
y permet un clair exposé des thèmes mélodiques, en même temps que
leur épanouissement harmonieux et leur délicate ornementation.
Rarement,
en effet, l'imagination mélodique de VIVALDI se révélera aussi
créatrice que dans ces concertos. Les mélodies instrumentales y
sont proches du chant lyrique, comme si VIVALDI avait voulu en homme
de théâtre, convier les cordes au bel canto.
Et
c'est aussi dans l'esprit du théâtre qui inspira le caractère
descriptif des Quatre Saisons, véritable opéra instrumental
dont VIVALDI écrivit l'argument en quatre poèmes et dont il truffa
la partition d'indications presque scéniques. Mais cette intention
descriptive n'est que superficielle et le classicisme de VIVALDI
suffisait à le garder des tentations de la musique imitative. Plus
qu'une imitation de la nature, les Quatre Saisons sont une traduction
des sentiments qu'elle éveille. La rigoureuse continuité du
discours musical exclut d'ailleurs tout aspect anecdotique. Les
Quatre Saisons ne sont pas une succession de petits tableaux,
mais le long chant harmonieux et incantatoire des fastes de la
nature. Un chant dont la beauté peut sans cesse être redécouverte,
car elle est inépuisable.
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