lundi 11 mars 2013

130311 - ECOUTE - Antonio VIVALDI - Concertos pour luth et mandoline




 

Antonio VIVALDI

CONCERTOS POUR LUTH ET MANDOLINE

Concerto en ut mineur
pour mandoline et cordes
Allegro - Largo - Allegro 

Concerto en sol majeur
pour deux mandolines et cordes

Allegro - Andante -Allegro

Concerto en ré majeur
pour luth, violons et continuo
 Allegro - Largo -Allegro

Trio en sol mineur
pour luth, violon et continuo
Andante molto - Larghetto -Allegro

Anton Stingl, luth
Paul Grund et Artur Rumetsch, mandolines
ORCHESTRE DE CHAMBRE DU WURTEMBERG
sous la direction de
Jörg Faerber




     L'univers immense et merveilleux des concertos de Vivaldi est une exploration systématique des possibilités de chaque instrument, depuis les plus illustres et les plus superbement concertants, comme le violon et la flûte, jusqu'aux plus rétifs au dialogue avec l'orchestre, tels le luth et la mandoline.

     Après avoir régné, au XVIème siècle, sur la musique européenne, le luth n'avait plus gardé que quelques fidèles à l'époque de Vivaldi et c'est pour l'un d'eux qu'il composa le Concerto en ré majeur pour luth, violon et basse continue P 209 et le Trio pour luth, violons et basse continue. Ce sont deux œuvres d'une radieuse perfection, éblouissantes d'élégance et de grâce désuète.

     Lointain parent de la mandola, le plus petit instrument de la famille des luths, la mandoline était apparue au XVIIème siècle dans les orchestres lyriques et devint rapidement, en Italie, un instrument populaire entre tous. Les princes eux-mêmes la pratiquaient en virtuoses et c'est sans doute pour son illustre ami, le Marquis Bentivoglio, que Vivaldi dédia deux concertos au charmant instrument.

     Le Concerto en ut majeur pour mandolines et cordes P 134 et, surtout, le grand Concerto pour sol majeur pour deux mandolines et cordes P 133 sont des œuvres d'un charme prodigieux, auxquelles la délicatesse de la mandoline confère une exquise préciosité. Mais, loin d'être mineures, ces pages apportent des preuves éclatantes du génie de Vivaldi, aussi bien par la manière dont il sauvegarde le précaire équilibre tonal entre le fragile instrument soliste et l'orchestre, que par l'art avec lequel il réussit à introduire la volubilité de la mandoline dans le lyrisme chantant des mouvements lents.

     Bach fut sensible à ce génie, et ce n'est pas par hasard si le thème initial du Concerto en sol majeur se retrouve dans le troisième Concerto Brandebourgeois. Un tel emprunt vaut lettres de noblesse ...



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