Antonio
VIVALDI
CONCERTOS
POUR LUTH ET MANDOLINE
Concerto
en ut mineur
pour
mandoline et cordes
Allegro - Largo - Allegro
Allegro - Largo - Allegro
Concerto
en sol majeur
pour
deux mandolines et cordes
Allegro - Andante -Allegro
Allegro - Andante -Allegro
Concerto
en ré majeur
pour
luth, violons et continuo
Allegro - Largo -Allegro
Allegro - Largo -Allegro
Trio
en sol mineur
pour
luth, violon et continuo
Andante molto - Larghetto -Allegro
Anton
Stingl, luth
Paul
Grund et Artur Rumetsch, mandolines
ORCHESTRE
DE CHAMBRE DU WURTEMBERG
sous
la direction de
Jörg
Faerber
L'univers
immense et merveilleux des concertos de Vivaldi est une exploration
systématique des possibilités de chaque instrument, depuis les plus
illustres et les plus superbement concertants, comme le violon et la
flûte, jusqu'aux plus rétifs au dialogue avec l'orchestre, tels le
luth et la mandoline.
Après
avoir régné, au XVIème siècle, sur la musique européenne, le
luth n'avait plus gardé que quelques fidèles à l'époque de
Vivaldi et c'est pour l'un d'eux qu'il composa le Concerto en ré
majeur pour luth, violon et basse continue P
209 et le
Trio pour luth, violons et basse continue. Ce sont deux œuvres
d'une radieuse perfection, éblouissantes d'élégance et de grâce
désuète.
Lointain
parent de la mandola, le plus petit instrument de la famille
des luths, la mandoline était apparue au XVIIème siècle dans les
orchestres lyriques et devint rapidement, en Italie, un instrument
populaire entre tous. Les princes eux-mêmes la pratiquaient en
virtuoses et c'est sans doute pour son illustre ami, le Marquis
Bentivoglio, que Vivaldi dédia deux concertos au charmant
instrument.
Le
Concerto en ut majeur pour mandolines et cordes P 134 et,
surtout, le grand Concerto pour sol majeur pour deux mandolines et
cordes P 133 sont des œuvres d'un charme prodigieux, auxquelles
la délicatesse de la mandoline confère une exquise préciosité.
Mais, loin d'être mineures, ces pages apportent des preuves
éclatantes du génie de Vivaldi, aussi bien par la manière dont il
sauvegarde le précaire équilibre tonal entre le fragile instrument
soliste et l'orchestre, que par l'art avec lequel il réussit à
introduire la volubilité de la mandoline dans le lyrisme chantant
des mouvements lents.
Bach
fut sensible à ce génie, et ce n'est pas par hasard si le thème
initial du Concerto en sol majeur se retrouve dans le
troisième Concerto Brandebourgeois. Un tel emprunt vaut
lettres de noblesse ...
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