130309 - ECOUTE - Serge PROKOFIEV - Cinquième Symphonie

Serge PROKOFIEV

CINQUIEME SYMPHONIE

EN SI BEMOL MAJEUR OP. 100

1 – Andante

2 – Allegro mercato

3 – Adagio

4 – Allegro giocoso

ORCHESTRE DE LA PHILARMONIE TCHEQUE

sous la direction de

LADISLAV SLOVAK

Si Prokofiev est aujourd'hui considéré comme un des plus grands compositeurs du XXème siècle, il ne fit pas de son vivant l'unanimité de ses propres compatriotes. Si L. Sabaneiev, en 1913, considérait son langage comme « le radotage insensé d'un futuriste », en 1948 A. Jdanov n'y voyait que « le fruit d'un formalisme incompréhensible ». Ces opinions extrêmes, et contradictoires dans leur égale stupidité, traduisent l'obstination à ne vouloir considérer que l'un ou l'autre des deux aspects de l'œuvre de Prokofiev, sans réaliser que c'est son double visage qui fait son génie.

Novateur original et souvent audacieux, Prokofiev sut aussi, en effet, enrichir le legs des grandes traditions musicales.

Son imagination mélancolique, d'une exceptionnelle richesse, a ses racines dans les traditions musicales russes. Mais sa fantaisie créatrice le pousse à la hardiesse. Son expression va du lyrisme le plus intime jusqu'à l'exaltation épique et à la méditation philosophique. Son humour, enfin, colore son univers musical d'une qualité rare dans la musique contemporaine.

La Cinquième Symphonie, en si bémol majeur op. 100, est le reflet de ces riches contradictions. Prokofiev la composa durant l'été de 1944, alors qu'il avait abandonné depuis longtemps la forme symphonique, et il garda toujours une prédilection pour cette œuvre, « Je l'ai conçue comme une symphonie glorifiant la grandeur de l'esprit humain », précisait-il lui-même.

Les quatre mouvements de l'œuvre, deux lents et deux vifs, contrastent entre eux tout en se complétant mutuellement, tant du point de vue de l'expressivité que de celui des sonorités. L'ensemble de la composition possède ainsi une étonnante fermeté formelle, chaque idée y étant énoncée avec le maximum de précision et de concision. C'est un chef-d'œuvre d'architecture musicale.

CINQUIEME SYMPHONIE

EN SI BEMOL MAJEUR OP. 100

1 – Andante

2 – Allegro mercato

3 – Adagio

4 – Allegro giocoso

ORCHESTRE DE LA PHILARMONIE TCHEQUE

sous la direction de

LADISLAV SLOVAK

Si Prokofiev est aujourd'hui considéré comme un des plus grands compositeurs du XXème siècle, il ne fit pas de son vivant l'unanimité de ses propres compatriotes. Si L. Sabaneiev, en 1913, considérait son langage comme « le radotage insensé d'un futuriste », en 1948 A. Jdanov n'y voyait que « le fruit d'un formalisme incompréhensible ». Ces opinions extrêmes, et contradictoires dans leur égale stupidité, traduisent l'obstination à ne vouloir considérer que l'un ou l'autre des deux aspects de l'œuvre de Prokofiev, sans réaliser que c'est son double visage qui fait son génie.

Novateur original et souvent audacieux, Prokofiev sut aussi, en effet, enrichir le legs des grandes traditions musicales.

Son imagination mélancolique, d'une exceptionnelle richesse, a ses racines dans les traditions musicales russes. Mais sa fantaisie créatrice le pousse à la hardiesse. Son expression va du lyrisme le plus intime jusqu'à l'exaltation épique et à la méditation philosophique. Son humour, enfin, colore son univers musical d'une qualité rare dans la musique contemporaine.

La Cinquième Symphonie, en si bémol majeur op. 100, est le reflet de ces riches contradictions. Prokofiev la composa durant l'été de 1944, alors qu'il avait abandonné depuis longtemps la forme symphonique, et il garda toujours une prédilection pour cette œuvre, « Je l'ai conçue comme une symphonie glorifiant la grandeur de l'esprit humain », précisait-il lui-même.

Les quatre mouvements de l'œuvre, deux lents et deux vifs, contrastent entre eux tout en se complétant mutuellement, tant du point de vue de l'expressivité que de celui des sonorités. L'ensemble de la composition possède ainsi une étonnante fermeté formelle, chaque idée y étant énoncée avec le maximum de précision et de concision. C'est un chef-d'œuvre d'architecture musicale.