Antonio
VIVALDI
QUATRE
CONCERTOS
POUR
PICCOLO, LUTH
ET
VIOLE D'AMOUR
Concerto
en ut majeur
pour
piccolo
Concerto
en la mineur
pour
piccolo
Concerto
en ré mineur
pour
viole d'amour
Trio
en ré mineur
pour
viole d'amour et luth
Günter
Lemmen, viole d'amour
Anton
Stingl, luth
Hans
Maryn Linde, piccolo
Paul
Grund et Artur Rumetsch, mandolines
ORCHESTRE
DE CHAMBRE DU WURTEMBERG
sous
la direction de
Jörg
Faerber
VIVALDI
fit succéder le règne du concerto de soliste à celui du concerto
grosso. Ceci lui permit de convier les instruments les plus
divers à prendre, tour à tour, le premier rôle dans les quelques
quatre cents concertos qu'il compose.
Ce
sont ici des timbres précieux qui sont invités à dialoguer avec
l'orchestre à cordes : ceux du piccolo, de la viole d'amour et
du luth, instruments de jadis, dont la jeunesse traverse les siècles,
préservée par l'élégance d'écriture du grand compositeur
vénitien.
VIVALDI
composa trois concertos pour le piccolo, cette délicieuse petite
flûte qui enchanta le XVIII° siècle et possédait alors ses
virtuoses. Parce qu'il disposait de l'un d'eux, au talent
exceptionnel, Vivaldi a pu ignorer les limites de l'instrument et lui
confier un rôle concertant. Ainsi sont nés ces deux précieux
joyaux : le concerto en ut majeur et
le concerto en la mineur.
La
viole d'amour est un autre des instruments au charme magique qui
sollicitèrent le génie de VIVALDI. Il ne dédia pas moins de sept
concertos à sa sonorité argentine. Le plus beau est le concerto en
ré mineur P 288 révélé par HINDEMITH, en 1932, au Festival de
Heidelberg. L'oeuvre méritait cet illustre admirateur : elle
constitue, harmoniquement et mélodiquement, un des plus parfaits
modèles de cette réussite totale qu'est le concerto vivaldien.
Mais
c'est dans le concerto en ré mineur P 266 que VIVALDI manifeste,
evec le plus d'éclat, son habileté à créer de nouvelles
combinaisons instrumentales. Rendant jeunesse au luth, qui avait
connu son âge de gloire au XVI° siècle, il confie à sa galanterie
la tendresse de la viole d'amour. L'orchestre se réduisant parfois à
la seule ténuité des violons, le concertino des deux instruments
fait monter son chant nostalgique et nous charme par un largo
cantabile qui est une des pages les plus séduisantes de la musique
baroque.
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