Peter-Ilitch
TCHAIKOVSKY
VARIATIONS
ET
MOZARTIANA
Variations
sur un thème rococo
pour
violoncelle et orchestre op. 33
Suite
n°4 « Mozartiana » op. 61
Stanislasw
Apolin, violoncelle
ORCHESTRE
SYMPHONIQUE DE PRAGUE
sous
la direction de
Vaclav
Smetacek
Plus
de dix années séparent les deux œuvres réunies ici, mais leur
parenté est évidente. Leur fraîcheur mélodique et leur sensualité
sonore contrastent avec les habituelles intentions philosophiques de
TCHAÏKOVSKY. Ce sont deux divertissements que baigne une même
atmosphère mozartienne, et où le compositeur s'abandonne au seul
plaisir de créer une musique qui soit belle.
Les
Variations sur un thème rococo pour violoncelle et orchestre
sont nées en 1876. C'est le violoncelle qui expose le thème, d'un
classicisme très pur, et ce sont toutes les possibilités de cet
instrument qui sont explorées, comme en autant de tableaux en
nuances variées, par les spt variations. Transparente comme une
aquarelle, l'orchestration met parfaitement en valeur l'instrument
soliste. Our à tour gracieuse ou tendre, enjouée ou élégiaque,
l'oeuvre possède une grande unité de rythme et de structure. Plus
que certaines pages ambitieuses, elle témoigne du génie de
TCHAÏKOVSKY et enchante l'auditeur.
Mozartiana,
la quatrième suite orchestrale en sol majeur, fut écrite
durant l'été de 1887. TCHAÏKOVSKY suivait alors un traitement
médical et, dans ce moment de tension nerveuse et de détresse
morale, c'est vers MOZART, «le bien-aimé MOZART», qu'il se
tourna. Explorant ses œuvres, et surtout celles «de forme
modeste, mais riches d'incomparables beautés», il s'arrêta à
quatre pages : la Gigue K 574, le Menuet K 335,
l'Ave Verum K 618 et les Variations K 455. S'imprégnat
de cette musique, il fait naître à partir d'elle une éblouissante
suite orchestrale où le génie de MOZART se prolonge dans une
sensibilite à la fois réceptive et créatrice. C'est l'âme même
de TCHAÏKOVSKY qui fait ici écho au message mozartien.
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