Viktor Navorski est l'un de ces milliers de touristes, venus des quatre
coins du monde, qui débarquent chaque jour à l'Aéroport JFK de New York.
Mais, à quelques heures de son arrivée, voilà qu'un coup d'État
bouleverse sa petite république d'Europe Centrale, mettant celle-ci au
ban des nations et faisant de Viktor... un apatride. Les portes de
l'Amérique se ferment devant lui, alors même que se bouclent les
frontières de son pays : Viktor est bel et bien coincé...
SYNOPSIS
A peine débarqué à l'aéroport JFK, à New York, Viktor Navorski n'a
qu'une seule idée en tête : flâner quelques heures dans la «ville qui ne
dort jamais». Mais, contre toute attente, son visa lui est
catégoriquement refusé car un coup d'Etat vient de se produire dans son
pays. Devenu apatride en quelques instants, Viktor n'a alors pas d'autre
choix que de vivre temporairement dans l'aérogare, en espérant que la
situation se règle le plus rapidement possible. Parlant très mal
l'anglais et étranger à toutes les coutumes du pays, l'homme apprend
progressivement à vivre dans la débrouille, car il est confronté à une
bureaucratie totalement absurde...
LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 09/10/2010
Film de Steven Spielberg (The Terminal, USA, 2004). Scénario :
Sacha Gervasi, Jeff Nathanson. 125 mn. VF. Avec Tom Hanks : Viktor
Navorski. Catherine Zeta-Jones : Amelia Warren. Stanley Tucci : Frank
Dixon.
Genre : fable philosophe.
Le cinéma de divertissement est devenu pour
Spielberg un exercice d'élégance qui permet, à l'occasion, d'évoquer les
choses importantes de la vie sans s'appesantir. Cette légèreté-là
brille dans Le Terminal, comédie américaine à l'ancienne,
apparemment. Son héros, Viktor Navorski, vient d'un pays imaginaire, la
Krakosie. Dans cette république d'Europe centrale, la guerre vient
d'éclater et les frontières sont fermées. Viktor, qui parle avec un
accent slave made in Hollywood, se retrouve coincé à New York dans
l'aéroport JFK, magnifique décor de studio. Des tracasseries avec la
police l'attendent, mais il a un passeport pour l'amour avec une hôtesse
de l'air.
Travailler de ses mains pour gagner sa vie,
économiser à la sueur de son front pour courtiser et séduire une femme :
Viktor incarne des valeurs qui appartiennent au passé mais qui, pour
Spielberg, ne sont pas dépassées. Il s'agit pour le cinéaste de
revendiquer l'héritage des pères, ceux qui nous ont appris à vivre, à
survivre parfois. Car Spielberg raconte aussi comment naître en Krakosie
ou ailleurs vous donne une identité qui peut, un jour, vous valoir
d'être enfermé, prisonnier d'autres hommes, nés sous d'autres cieux. Le Terminal devient un microcosme où les mots de fraternité, de liberté et de mémoire résonnent fort.
Frédéric Strauss
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