1 - LE CHARRETIER DE LA "PROVIDENCE"
Maigret doit enquêter sur le meurtre d'une femme à l'écluse 14 de Dizy.
Il fait la connaissance du curieux équipage du yacht « Southern Cross »,
dont le propriétaire, Sir Lampson, mari de la victime, et Willy, amant
de celle-ci, attirent ses soupçons. Pourtant, certains détails relevés à
l'autopsie du corps de Mary lancent Maigret sur la piste de la «
Providence », péniche dont le charretier Jean, homme solitaire et
taciturne, retient son attention.
Trois jours après le début de l'enquête, Willy est à son tour assassiné.
Des indices (notamment un insigne trouvé à l'endroit du crime) font
penser que le coupable est Lampson, mais, faute de preuves, Maigret
erre, jusqu'au moment où il apprend qu'un vélo a été utilisé la nuit du
crime. Peut-être s'agit-il de Jean... Celui-ci, justement, comme s'il se
sentait soupçonné, tente de se suicider et se blesse grièvement.
L'affaire s'éclaire : Jean Darchambaux, ancien médecin, a probablement
tué jadis sa riche tante pour satisfaire le goût de luxe de sa femme,
mais l'affaire a mal tourné et il a été condamné à quinze ans de bagne.
Malgré ses promesses, Mary, ou plutôt la future Mary (quand elle aura
changé de nom après le drame et l'envoi au bagne de son mari) a refusé
de suivre Jean à Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) où il devait purger sa
peine. Désespéré, Jean s'est aigri, ses facultés intellectuelles se
sont atrophiées. Devenu, après sa libération, charretier de la «
Providence », il a retrouvé sa femme par hasard (elle était alors
remariée à Lampson), l'a tuée et a dû en outre tuer Willy qui l'avait
surpris en train de rôder autour du yacht où il cherchait à brouiller
les pistes.
Sur cette péniche où il avait réussi à se créer un petit univers bien à
lui, Jean meurt des suites de ses blessures, parmi ses chevaux, et
entouré de l'affection presque maternelle d'Hortense Canelle et de la
compréhension émue de Maigret. |
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