Joseph
HAYDN
CONCERTO
POUR HAUTBOIS
ET
SYMPHONIE
CONCERTANTE
Concerto
pour hautbois
et
orchestre en ut majeur
Hob.
VIIg : C1
Symphonie
Concertante
en
si majeur
Hob.
I : 105
CONSORTIUM
MUSICUM
sous
la direction de
Fritz
Lehan
Le
Concerto pour hautbois est une des œuvres les plus célèbres
de HAYDN et, aussi, l'une des plus mystérieuses quant à son
origine. Aucun musicologue n'a pu assigner une date précise à sa
composition et certains, même, ont contesté qu'il soit l’œuvre
de HAYDN. Mais ce que la science ne peut prouver, la sensibilité le
perçoit : l'architecture rigoureuse de ce concerto, comme sa vigueur
rythmique, portent bien la marque du compositeur favori des princes
ESTERHAZY.
Avec
cette œuvre, HAYDN nous donne l'exemple même du concerto de
soliste classique. Après un premier mouvement, franchement
bithématique et où l'écho des instruments à vent agrémente
l'architecture orchestrale, un andante propose à la tendresse
du hautbois l'enchantement d'un véritable lied, avant que le rondo
final n'éblouisse par l'étincelante virtuosité qu'il exige de
l'instrument soliste.
Une
Symphonie Concertante fut proposée à Londres, en 1792.
Depuis un an, HAYDN vivait dans la capitale anglaise et y découvrait,
selon son expression, combien est doux le goût d'une certaine
liberté. Enfin délivré des contraintes de Cour, il peut
composer au gré de son imagination et la Symphonie Concertante
est un des premiers fruits de cette liberté. Elle fait appel à un
large orchestre, avec des flûtes, deux hautbois, un basson, deux
cors, deux trompettes, des timbales et des cordes. Avec une
souveraine maîtrise, HAYDN y organise une série de séduisants
dialogues entre divers concertinos de quatre instruments et
l'ensemble orchestral. Souples et variés, ces dialogue sont la plus
élégante des conversations musicales, dans l'émotion contenue de
leur inspiration.
Certes,
ces deux œuvres sont musique de divertissement : l'une écrite pour
le plaisir d'une Cour princière et l'autre pour la joie de cet autre
prince qu'est le public. Mais HAYDN eut le secret, qui est celui du
classicisme, de divertir avec talent et plaire avec génie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire