vendredi 20 septembre 2013

130920 - MUSIQUE - HAYDN - Concerto et Sinfonia


Joseph HAYDN







CONCERTO POUR HAUTBOIS
ET
SYMPHONIE CONCERTANTE

Concerto pour hautbois
et orchestre en ut majeur
Hob. VIIg : C1
Symphonie Concertante
en si majeur
Hob. I : 105


CONSORTIUM MUSICUM
sous la direction de
Fritz Lehan




Le Concerto pour hautbois est une des œuvres les plus célèbres de HAYDN et, aussi, l'une des plus mystérieuses quant à son origine. Aucun musicologue n'a pu assigner une date précise à sa composition et certains, même, ont contesté qu'il soit l’œuvre de HAYDN. Mais ce que la science ne peut prouver, la sensibilité le perçoit : l'architecture rigoureuse de ce concerto, comme sa vigueur rythmique, portent bien la marque du compositeur favori des princes ESTERHAZY.

Avec cette œuvre, HAYDN nous donne l'exemple même du concerto de soliste classique. Après un premier mouvement, franchement bithématique et où l'écho des instruments à vent agrémente l'architecture orchestrale, un andante propose à la tendresse du hautbois l'enchantement d'un véritable lied, avant que le rondo final n'éblouisse par l'étincelante virtuosité qu'il exige de l'instrument soliste.

Une Symphonie Concertante fut proposée à Londres, en 1792. Depuis un an, HAYDN vivait dans la capitale anglaise et y découvrait, selon son expression, combien est doux le goût d'une certaine liberté. Enfin délivré des contraintes de Cour, il peut composer au gré de son imagination et la Symphonie Concertante est un des premiers fruits de cette liberté. Elle fait appel à un large orchestre, avec des flûtes, deux hautbois, un basson, deux cors, deux trompettes, des timbales et des cordes. Avec une souveraine maîtrise, HAYDN y organise une série de séduisants dialogues entre divers concertinos de quatre instruments et l'ensemble orchestral. Souples et variés, ces dialogue sont la plus élégante des conversations musicales, dans l'émotion contenue de leur inspiration.

Certes, ces deux œuvres sont musique de divertissement : l'une écrite pour le plaisir d'une Cour princière et l'autre pour la joie de cet autre prince qu'est le public. Mais HAYDN eut le secret, qui est celui du classicisme, de divertir avec talent et plaire avec génie.





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