Avec ce livre, Alexandre Jardin clôt provisoirement sa « trilogie » familiale. Le Zubial disait sa dette à l’endroit de son père ; Le roman des Jardin remerciait sa famille ; et ce nouvel ouvrage rend grâce aux femmes qui ont fait son éducation, au premier rang desquelles figure, bien sûr, sa mère. Mais Alexandre Jardin éprouve de la gratitude à l’endroit de la plupart des femmes qui ont croisé son chemin – et qui ne sont pas toutes, loin de là, de souche « jardinienne ». Ainsi, ce roman raconte, par brefs chapitres, ce qu’il a appris, sur le chemin de sa vie, auprès de telle ou telle. Sa galerie va de sa mère, donc – grande prêtresse de fantaisie – jusqu’aux amoureuses de passages, de son épouse « Liberté » jusqu’à Françoise Verny, d’un professeur de mathématiques à une auto-stoppeuse, d’une mythomane à une aventurière…
De fait, ces histoires, chacune liée à un épisode précis, se répondent, se mêlent, se recoupent de telle sorte que nous nous retrouvons à l’intérieur d’un roman d’apprentissage où le héros déguste ses leçons de plaisir, de courage, de lucidité, de rouerie, de bonheur. C’est toute la vision d’un monde « jardinisé » qui est passée en revue : prenez vos désirs pour des réalités, mettez toujours une forte dose de liberté dans cette réalité, et écoutez attentivement ce que les femmes ont à vous apprendre… Alexandre Jardin s’épanouit joyeusement à l’intérieur de ce programme fou-fou-fou. Et, plus grave, il est très convaincant.
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