Bela
BARTOK
PIECES
POUR PIANO
1
– Etudes pour piano
2
– En Plein Air
3
– Suite pour piano
4
– Sonate pour piano
Noël
Lee, piano
Bela
BARTOK a composé sa musique, et notamment ses œuvres pour piano,
dans un perpétuel état de crise et de déchirement. Pour cet
artiste puissant et audacieux, la tentation fut donc grande de
participer à la révolution dodécaphonique. Deux facteurs
essentiels l'en ont empêché : son refus obstiné de toute servitude
intellectuelle et son attachement au folklore de sa terre natale.
Les
trois Etudes,
composées en 1918, sont un bouleversant et passionnant témoignage
de cette lutte contre la tentation sérielle. Destinées à des
virtuoses transcendants, tel BARTOK lui-même, ces trois pièces
offrent une très grande variété d'atmosphère : violence rythmique
pour la première, fluidité lunaire pour la seconde et savoureuse
liberté, dérivée de la musique populaire, pour la troisième.
En
Plein Air
est un cycle de cinq pièces, écrites durant l'été de 1926. Elles
font pénétrer, de façon subtile, dans ce domaine de riche
fantaisie, baigné d'une poésie étrange, qui est le plus intime
univers bartokien : celui du floklore imaginaire.
La
Suite
pour piano,
qui date de 1916, est l'une des pages les plus directes et les plus
séduisantes de BARTOK. Après la saveur rustique et l'adorable
fraîcheur poétique des deux premiets mouvements, la rudesse
impétueuse du troisième fait accéder à l'intense puissance
expressive du finale, véritable sommet spirituel.
La
Sonate
pour piano
fut composée en janvier 1926. Extrêmement concise, malgré son
écriture complexe, elle crée une impression de tension extrême,
accrue par le volume quasi orchestral de la sonorité et par une
rythmique sauvage jusqu'à la frénésie. Cette œuvre magnifique,
qui a ouvert des voies nouvelles à l'utilisation du piano, est une
des plus grandes sonates écrites depuis BEETHOVEN. Tout le génie de
BARTOK y est présent et, comme l'a écrit P. CITRON, «cette sorte
de dilatation ou d'expansion de l'être qui marque sa musique».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire